Printemps mongol

Publié le par Ding

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Le plateau mongol n’est pas éloigné de Pékin, à peine 500 km. Après  Zhangjiakou (l’ancienne Khalgan, visitée pour la dernière fois en juin 2011), avant même de pénétrer dans la région autonome de Mongolie intérieure, la route s’élève à quelque 1300 mètres et la prairie mongole commence. Elle sera notre décor pendant tout le voyage, à quelques zones désertiques près.

 

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Mais il est trop tôt en saison pour admirer la belle prairie verte vue en juillet 2010 sur le chemin du nord-est chinois , puis en juillet 2011 par les fenêtres du train sur le trajet  Paimpol - Pékin. Alors que Pékin et ses alentours séduisent par leurs arbres en fleurs et des champs reverdis, la Mongolie intérieure sort à peine de son long et rigoureux hiver. La prairie est toute jaune, les arbres encore nus et les fleurs se font attendre. Dans les montagnes pourtant modestes au nord de Hexingten, la neige est encore là par endroits et nous devrons rebrousser chemin devant un torrent gonflé par la fonte. Le lac Dalinor, le plus grand, reste en partie gelé mais il accueille déjà des milliers d’oiseaux migrateurs que l’on observe à bonne distance.

 

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le lac Dalinor

Cette partie centrale le la Mongolie intérieure, autour de Xilingol, n’offre pas de monuments remarquables. Pas de temples tibétains, en particulier, contrairement à la région de Baotou, plus à l’ouest (voir Journal le long du Fleuve jaune (juin-août 2012) ). Les villes traversées, de petite taille, sont sans attrait.

 

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Le décor ordinaire est donc fait de collines, soit cultivées malgré l’aridité, soit en prairie. C’est un paysage doux, malgré le jaune hivernal. Il évoque à certains égards le plateau tibétain, mais 3000 m plus bas et sans les hautes montagnes pour le dominer. Quelques lacs, dont certains sont salés et étincellent sous le soleil. Les villages sont pauvres, avec de petits murets de pierre ou de pisé, et des tas de bouse qui servent de combustible. L’élevage ovin et bovin semble l’activité dominante. Quelques mines de charbon sont visibles dans les montagnes de Hexingten, de petite ampleur comparées aux gisements massifs de la région d’Ordos. L’ « émirat charbonnier »  et les terres rares qui ont fait la fortune de la région autonome sont situés plus à l’ouest.

 

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le désert de Buridun

Quelques zones partiellement ou complètement désertiques apportent au voyageur un réel exotisme. Des étendues de sable, des dunes, des petites montagnes rocailleuses évoquent les vrais déserts de Chine – le Tengger, le Gobi, le Taklamakan - ou d’ailleurs. Mais on est à petite échelle et les quelques chameaux de rencontre sont plutôt pour l’amusement des touristes. 

Un peu austère, surtout en ce début de printemps, cette partie centrale de la Mongolie intérieure est dépaysante et agréable. Peu peuplée – et avec peu de Mongols, car les Chinois de souche sont très majoritaire dans la région autonome – elle contraste avec la Chine habituelle, même la Chine du nord. En redescendant le cinquième jour vers Chifeng, puis vers Chengde (au Hebei), nous retrouvons certes la verdure et les arbres en fleurs, mais aussi une chaleur déjà lourde, une pollution intense, et bientôt les habituels embouteillages à l’entrée de Pékin.

 

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Voyez aussi notre album de photos :  Mongolie intérieure, Mandchourie Mongolie intérieure, Mandchourie

Publié dans Nouvelles de Pékin

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