Journal Pékin Paris (2013-2014) : 3.1 - en Inde

Suite de : Journal Pékin Paris (2013-2014) : 2 - au Népal

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La frontière indo-népalaise à Sunauli

53ème jour, 27 octobre, Bhairawa (Népal) Lucknow (Uttar Pradesh),  285 km : Il nous faut une petite heure pour passer la frontière à Sunauli. Heureusement, seuls les rares touristes étrangers semblent faire l’objet d’un contrôle migratoire. Ca y est, nous sommes en Inde. Nous reculons nos montres de 15 minutes. L’Inde est à TU + 5 h 30, en retard de 2 h 30 sur la Chine et en avance de 4 h 30 sur l’heure française d’hiver qui doit prendre effet ce jour.

Les 80 premier kilomètres sont lents et assez pénibles. Nous faisons route vers le sud-ouest, par une succession de routes tantôt à peu près acceptables, tantôt très étroites et défoncées. De très nombreux villages parsèment la plaine rizicole et ralentissent encore la marche. Ces 80 km nous prennent trois heures.

A Basti, nous trouvons la grande route (NH 28) venant de Calcutta,, qui nous conduit à Lucknow en 197 km. C’est une route à péage à quatre voies, bien meilleure que les précédentes, mais sur laquelle une grande prudence reste de mise car piétons, cyclistes, vaches et voitures à contre sens restent courants. Nous passons par Ayodhya – tristement célèbre pour ses émeutes confessionnelles il y a une vingtaine d’années – et Faizabad. Tout cela prend l’après-midi et c’est à la nuit tombante que nous entrons dans Lucknow (80° 55’E, 26° 52’N) et trouvons – non sans mal car notre conducteur découvre la ville comme nous – le grand hôtel de l’endroit, hâvre de confort après une journée un peu rude (le personnel de l’hôtel doit brosser la couche de poussière qui recouvre nos bagages au sortir de la voiture).

Le centre de Lucknow, où nous nous promenons à l’heure du dîner, a un air colonial décati qui n’est pas déplaisant pour cette première soirée indienne.

54ème jour, 28 octobre, Lucknow Kanpur 85 km : nous commençons la journée par la visite des deux sites les plus connus de Lucknow :

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- l’ancienne résidence britannique, ou ce qui en reste après les bombardements du siège de 1857, pendant la « première guerre d’indépendance de l’Inde » (connue en Europe comme la révolte des cipayes) ; endroit assez nostalgique, avec ses belles pelouses ;

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- Bara Imambara, immense mausolée d’un dignitaire chiite, spectaculaire monument d’architecture mogole. C’est un véritable complexe, avec un ensemble de bâtiments religieux et funéraires.

Une courte étape (deux petites heures) sur une bonne route nous conduit à Kanpur (80° 19’ E 26° 27’ N), ville  qui, sous son nom ancien de Cawnpore, garde le souvenir des faits sanglants dont elle fut le théâtre lors de la révolte de 1857 (voir le roman de Jules Verne, « la maison à vapeur », notre journal du 5 janvier et la page un voyage extraordinaire ). Nous franchissons le Gange, boueux et laiteux dans la brume, en arrivant. Prudemment, nous nous installons dans ce que l’on nous dit être le meilleur hôtel de la place.

Notre promenade de quartier, l’après-midi, est une expérience. Quelques bâtiments un peu anciens dans le centre et le choc de la foule et de la pauvreté dans toute sa force. Le vacarme des klaxons est assourdissant. La bousculade dans les rues étroites du centre est elle que le piéton lui-même est parfois bloqué. Les lieux de culte hindous, musulmans et chrétiens abondent. A cela s’ajoutent les odeurs fortes, la saleté, les mendiants, les vaches au milieu des rues, bref l’Inde telle qu’en elle-même. Pour jouir du contraste, nous passons aussi un petit moment dans un centre commercial, havre de luxe (tout relatif, mais en comparant à la pauvreté de la rue) et refuge de la classe moyenne. Le Népal nous paraît déjà loin.

55ème jour, 29 octobre, Kanpur Khajuraho, 235 km : nous quittons Kanpur à 8 h 20 et prenons la route d’Allahabad sur 50 km environ. Puis nous empruntons une série de routes provinciales et locales vers le sud-sud-ouest. Nous traversons une campagne sans intérêt particulier, très peuplée au début, avec de nombreux villages à dominante musulmane, puis moins peuplée, plus aride et plus hindoue. Quelques petites collines font leur apparition. Les routes sont de largeur et de qualité très variable, parfois convenables, parfois très mauvaises. La progression est donc lente : nous arrivons à Khajuraho (79° 56'E, 24° 51'N) à 14 h 30.

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Nous consacrons la fin de la journée à la visite des temples à l’est du site : Javari, Vamana, Brahma, Hanuman et le groupe des temples jaïn. Ces temples millénaires sont bien tenus et les sculptures déjà très belles – nous attendons mieux encore pour demain – certaines étant cependant défigurées. Le village près des temples de l’est est joli. Seule nuisance, mais elle est réelle : les insupportables gamins qui harcèlent le touriste qui se déplace à pied.

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Nous regagnons l’hôtel à la nuit tombante dans un concert d’oiseaux assourdissant. Un peu plus tôt, nous avons aperçu nos premiers perroquets.

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56ème jour, 30 octobre, Khajuraho Orchha, 178  km : nous visitons de bonne heure des temples de l’ouest, les plus connus de Khajuraho. Ceci nous permet de voir le site avant qu’il y fasse trop chaud et que les groupes de touristes y arrivent en masse : dans ces conditions, la visite est agréable.

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Bien que le site soit assez petit – rien à voir avec Angkor - , il est conforme à sa réputation avec des statues remarquables, principalement sur les murs extérieurs des sanctuaires. Tous ces temples datent des 10ème et 11ème siècles, sauf un, beaucoup plus récent, de style moghol. Les deux plus grands temples – Lakhsmana et Kandariya Mahadev – sont aussi les mieux conservés, donc les plus beaux.

Nous prenons la route à 13 h 45 dans la direction de Jansi.. Quelques palmiers aperçus en route. Nous arrivons à Orchha (78° 38’E, 25° 21’N) peu avant la nuit (17 h 30) et nous installons à l’hôtel d’Etat situé à l’intérieur même du palais que nous visiterons demain. Le cadre est superbe mais le logis vieillot à souhait, comme si rien n’avait bougé depuis la disparition de la principauté locale, en 1950. Nous dînons dans une belle salle à colonnes et regardons le spectacle son et lumières de la terrasse attenante.

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57ème jour, 31 octobre, Orchha : nous restons à Orchha dont nous visitons les principales curiosités. Les deux plus remarquables sont les deux palais : Raj Mahal et Jehangir Mahal (celui où nous logeons). Ils sont beaux à toute heure du jour, délabrés juste comme il convient en l’absence de toute restauration agressive (c’est le voyageur venant de Chine qui parle).

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Ces palais mogols du 17ème sont remarquablement évocateurs. Nous les visitons dans des conditions idéales : très beau temps, chaud sans excès et peu de touristes en somme (c’est à nouveau le voyageur venant de Chine qui parle). L’étable aux chameaux du Jehangir Mahal a perdu ses occupants d’origine mais les vaches se la sont appropriées sans vergogne, de sorte que l’odeur d’étable perdure.

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Nous poursuivons par les autres monuments d’Orchha : Chhatris, monument funéraire des anciens souverains d’Orchha, près de la rivière, habité par les perroquets et les vautours (ces derniers spectaculaires), le vaste temple de Chatubhurj et diverses dépendances des palais et petits temples disséminés dans la campagne. Là, nous sommes seuls avec quelques bergers et paysans, avant de regagner notre palais au soleil couchant.

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58ème jour, 1er novembre, Orchha Bhopal, 425 km : nous quittons notre logement princier à 8 h 30 avec un peu de regret et gagnons d’abord la ville toute proche de Jansi (retour temporaire en Uttar Pradesh) pour visiter le fort, impressionnant par l’épaisseur de ses murailles et la taille de ses merlons.

Nous prenons ensuite la route vers le sud. Nombreuses garnisons militaires en traversant les cantonnements de Jansi et de Babina. Mauvaise route au début, mais on trouve, 30 km au sud, une route à 4 voies en très bon état que nous empruntons pendant 170 km, qui permet de rouler vite. Après Lalitpur (90 km de Jansi), on traverse une zone de vastes champs labourés, avec de beaux arbres en boule. Les villages se font plus rares et la route presque déserte. Nous rencontrons nos deux premiers éléphants du voyage.  Plus au sud, les cultures se font discontinues et les collines couvertes de forêt. A Sagar (205 km de Jansi) nous quittons la belle route à quatre voies et obliquons vers le sud-ouest. La route reste bonne dans l’ensemble, avec quelques mauvais passages. Une belle forteresse domine la petite ville de Raisen (380 km de Jansi).

Nous arrivons à Bhopal (77° 36’E, 23° 16’N, alt. 520m) vers 17 h. Il est si compliqué de s’y diriger que notre chauffeur loue les services d’un taxi local. Nous nous installons au grand hôtel de la ville, palace colonial fondé en 1890 qui offre une halte bien agréable après cette grande journée de route. C’est, avec ses palmiers et ses frangipaniers, un cadre tropical au sens littéral du terme, puisque nous avons coupé le tropique du Cancer une vingtaine de kilomètres avant d’arriver à Bhopal. 

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59ème jour, 2 novembre, Bhopal Ajanta, 490 km :  très courte visite de Bhopal le matin. Malgre la mauvaise reputation qu'elle traîne depuis la catastrophe industrielle de 1984, la ville n'est pas désagréable avec ses lacs. Elle compte sans doute des centaines de mosquées. Nous visitons la plus grande - Taj ul Mesjid, la troisième du monde par la taille, construite à partir de 1877 et achevée en 1971 seulement - et la plus petite, Dhai Seedi Ki Mesjid, minuscule et perchée au sommet d'une tour fortifiée.

Nous prenons la route vers l'ouest vers 8 h 30. Excellente route à quatre voies jusqu'à Indore (190 km), en passant par Dewas. Nous nous dirigeons ensuite vers le sud, en direction de Khandwa. La route est beaucoup plus lente : à deux voies, de qualité inégale et traversant plusieurs zones de collines boisées. Comme si cela ne suffisait pas, les ralentisseurs de vitesse sont extrêmement nombreux, parfois plusieurs en un kilomètre. Heureusement, la région est peu peuplée et les villages ne sont pas trop nombreux. Nous franchissons une grande rivière, la Narmada. A partir de Dhangaon (270 km), nous rencontrons des champs de coton et de piment (les premiers pour nous depuis le Xinjiang) et de vastes bananeraies. Nous passons par Burhanpur (km 370 m), ancienne ville fortifiee avec de très longs remparts. 20 km plus loin, nous quittons le Madhya Pradesh pour le Maharashtra : de véritables postes de douane sont en construction comme pour une frontière internationale, ce qui en dit long sur les contrôles et les taxes qui s'appliquent aux échanges entre Etats de l'Union indienne.

Nous arrivons à Ajanta (plus precisément au lieu dit Fardapur 75°43'E, 20°33'N) à la nuit tombante, vers 18 h. Deux hotelleries d'Etat se disputent notre cilentèle avec des prestations plutôt spartiates : pas de diner ni de petit déjeuner proposés. 

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60ème jour, 3 novembre, Ajanta Aurangabad, 131 km : nous visitons le matin les célèbres grottes bouddhiques d’Ajanta, auxquelles nous accédons depuis le belvédère qui domine la vallée de la rivière Waghur (belle vue avec les feuillages d’automne).

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Les grottes elles-mêmes, que nous avons la chance de voir avec peu de monde et une relative fraîcheur vu l’heure matinale, sont remarquables : de très belles fresques anciennes (2ème au 6ème siècle) dans quelques unes d’entre elles et des statues très différentes de celles que nous avions pu voir dans les grottes bouddhiques en Chine (Luoyang, Yungang, Mogao … voir les pages précédentes). Ces grottes sont donc très nouvelles pour nous et d’un grand intérêt.

Nous prenons la route à 12 h 30 et rejoignons Aurangabad (75° 21’E, 19° 52’N, alt. 515 m), à 100 km au sud-ouest par une campagne vallonnée. Nous nous installons au grand hôtel de l’endroit et commençons à visiter :

- Bibi qa Maqbara, une curieuse réplique du Taj Mahal construite en 1679 par un fils d’Aurangzeb à la mémoire de sa mère ;

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- les jardins de Panchakki où est enterré un saint soufi à l’ombre d’un  énorme banian (un de ses lointains disciples entreprend longuement de nous convertir) ;

- le bazar, à la nuit tombante ;

- et une filature de châles de Pathan où nous retrouvons un vieux métier à tisser Jacquard de conception française.

La nuit est à présent tombée et ce soir est celui de Diwali, la fête des lumières : de petites lampes à huile brûlent partout et des dessins colorés ornent le pas des maisons. La ville retentit du son des pétards, comme pour le nouvel an chinois.

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61ème jour, 4 novembre, Aurangabad Ellora et retour, 63 km : nous commençons la journée par la visite de fort de Daulatabad, 15 km à l’ouest d’Aurangabad. Forteresse massive du 12ème siècle, réputée imprenable avec ses fortifications successives et un minaret (Chad Minar, 1435) de 70 m de haut. Les singes à longue queue gambadent avec un légèreté telle qu’on les croirait volants.

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Nous visitons ensuite, 15 km plus à l’ouest, les célèbres grottes d’Ellora. Taillées dans la falaise, elles sont bouddhistes, hindouistes ou jaïn (alors qu’Ajanta est entièrement bouddhiste). Pas de fresques ici mais des sculptures monumentales remarquables et nouvelles pour nous. Nous relevons notamment des bouddhas à genoux écartés, posture inhabituelle et, dans toutes les grottes, des colonnes sculptées d’une grande variété et d’une exquise finesse. C’est un site justement célèbre.

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Nous terminons ces visites par Khuldabad, mausolée de plusieurs personnalités musulmanes dont l’Empereur Aurangzeb. Sa tombe, dans une petite mosquée, est très simple à l’image du personnage.

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62ème jour, 5 novembre, Aurangabad Nasik, 202 km : nous quittons définitivement Aurangabad à 11 h par la route de Bombay, que nous suivons pendant 43 km. Puis nous bifurquons à droite en direction de  Nasik (ouest-nord-ouest). La route est tantôt à deux, tantôt à quatre voies, médiocre au début, bonne ensuite. Nous traversons une campagne avec de nombreux champs de coton en cours de récolte (bien plus tard qu’au Xinjiang, donc) et de canne à sucre. Aperçu un petit groupe d’une sorte d’antilopes avec de longues cornes effilées. A 145 km d’Aurangabad, la vigne fait son apparition et devient peu à peu la culture dominante.

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Nous arrivons à Nasik (73° 47'E, 20° 00'N, alt. 565 m) à 14h 30. C'est une assez jolie ville avec de nombreuses maisons en bois qui lui donnent du caractère.

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Nous nous promenons en particulier sur les ghats (quais) de la rivière Godavari où les fidèles hindous font leurs ablutions rituelles. A la tombée du jour, les offrandes munies d’une petite lampe à huile dérivent sur la rivière. Joli marchés et plusieurs temples à proximité. Grande animation et beaucoup de couleur comme il se doit.

63ème jour, 6 novembre, Nasik Bhandardara, 110 km : nous quittons Nasik à 8 h 45 ; visite assez décevante du village de Trimbak, 33 km plus à l’ouest au pied de petites montagnes : le temple Trimbakeshwar, dédié à Shiva, attire des pèlerins par milliers mais son accès est en principe réservé aux Hindous et la file d’attente est telle – peut-être en raison des fêtes en cours – que nous renonçons à y pénétrer. Nous voyons ensuite les bains rituels de Gangadwar mais, en contraste avec le temple voisin, ils sont déserts à cette heure.

Nous empruntons ensuite une route jolie mais étroite et sinueuse, donc lente, vers le sud-est. Nous cheminons dans des collines verdoyantes surmontées de montagnes tabulaires, avec des lacs artificiels.

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Après avoir coupé la grande route qui relie Nasik à Bombay, nous arrivons à 13 heures dans la toute petite station de de demi-altitude de Bhandardara (73° 45’E, 19° 33’N, alt. 850 m). Quelques jolies vues sur le lac Arthur, fermé par le barrage Wilson construit entre 1910 et 1926 et les montagnes environnantes. Mais la région est pauvre et les ressources locales plus que limitées.

64ème jour, 7 novembre, Bhandardara Bombay (Juhu), 180 km : nous quittons Bhandardara à 9 h 40 par la même route qu’hier à travers les collines et les rizières. 25 km plus tard, nous retrouvons la grande route (NH3, AH47), qui nous conduit à Bombay. Elle est à quatre voies et de très bonne qualité, avec une circulation qui devient chargée à l’approche de la ville. Nous descendons en lacets des collines vers la plaine littorale. Le paysage devient urbain une cinquantaine de km avant l’arrivée. L’entrée dans Bombay demande près d’une heure avec des routes encombrées. Nous avons l’impression d’entrer dans une jungle urbaine avec tous les problèmes qui en découlent : des odeurs fortes là où les égouts fonctionnent mal, des bidonvilles au pied des immeubles. Nous atteignons le quartier de Juhu  (72° 49’E, 19° 06’N), près des aéroports, à une vingtaine de kilomètres au nord du Bombay historique, vers 13 h 15.

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Nous découvrons la mer d’Oman. Particulièrement fréquentée en cette période de fêtes et de vacances indiennes, la plage de Juhu se prête mieux au bain de foule qu’au bain de mer. Hindoues en sari priant devant des offrandes, musulmanes voilées de noir, toutes les tenues sont ici de mise, à l’exception notable du maillot de bain qui serait impensable. Des nuées de corbeaux se disputent les bribes de nourriture des hommes. Les hôtels en front de mer sont littéralement fortifiés pour protéger la sérénité de leurs clients fréquentant leurs piscines. Les riches décollent de l’aéroport tout proche dans leurs hélicoptères, au ras de la foule. Pour la solitude et le recueillement, mieux vaut chercher ailleurs.

Malgré tout, nous sommes heureux de trouver l’Océan indien après ce long voyage continental depuis Pékin. Nous sommes passés  (du 20 au 23 septembre) par Urumqi,  au Xinjiang, qui est la grande ville du monde la plus éloignée de toute mer. Pour plusieurs semaines désormais, nous serons en bord de mer ou pas loin des côtes.

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Bombay : la plage de Juhu

Nous arrivons à Bombay en ayant parcouru 12 893 km de route depuis Pékin, dont 5 571 depuis Golmud où nous nous étions séparés de notre voiture chinoise. Pour cette partie du voyage, nous avons loué seize voitures successives, sans compter les taxis empruntés dans plusieurs villes. Ceci s’est fait sans difficulté sérieuse. Nous avons trouvé des conducteurs aimables et coopératifs à trois ou quatre exceptions près. Nous avons pu prendre la mesure des conditions de circulation très particulières de l’Inde et de la difficulté de s’y orienter : nos conducteurs étaient souvent aussi perdus que nous mais parlaient hindi pour demander leur chemin ; nous n’aurons guère cette ressource. Avec cette petite expérience, nous nous sentons prêts à tenter l’aventure de la conduite si nous parvenons à dédouaner notre voiture française, ce qui sera la grande question des prochains jours.

64ème au 78ème jour, 7 au 21 novembre, Bombay et ses environs, 308 km : deux semaines se passent donc à Bombay et à proximité, employées comme suit :

-         des formalités douanières pour prendre possession de notre voiture arrivée de Paris via Anvers. Le cargo arrive devant Bombay à peu près comme prévu, mais il doit attendre jusqu’au 18 novembre pour trouver une place à quai. A cette date, une bonne partie des formalités a été menée à bien par le transitaire, mais il reste les démarches finales qui ne sont pas les plus simples. La procédure d’importation temporaire de voitures à usage touristique munies d’un carnet de passages en douane est en effet très peu utilisée (elle n’est pas même pas informatisée à la douane de Bombay, tout se fait à la main). Notre transitaire en est heureusement spécialiste et en connaît tous les détours. Mais les douaniers et les autres services chargés de l’appliquer – l’immigration, le port, l’octroi municipal -  l’ignorent largement, c’est le transitaire qui doit la leur expliquer, de même que la compagnie maritime, d’où erreurs et retards. Qu’un responsable soit sorti ou en réunion et tout s’arrête. Même lorsque les responsables ont signé la précieuse demande, leurs subalternes doivent tamponner celle-ci et re-contrôlent tout. J’obtiens livraison de la voiture le 20 novembre au soir, soit deux jours après son arrivée. Elle est en gros en bon état si l’on met à part quelques rayures, le réservoir siphonné et la batterie volée. Je me lance alors au volant, pour la première fois sur le sol indien.

-         De longues promenades à la découverte de la ville : voir l’article Bombay : le chaos est notre paradis

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-         Quelques sorties hors de la ville :

-         à l’île d’Elephanta (13 novembre), à 5 nautiques au nord-est du port ; bien que très connues, les grottes sont décevantes, surtout pour qui a visité Ellora (voir plus haut, 4 novembre), à l’exception de la première d’entre elles avec d’intéressantes statues de Shiva ;

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 - à la pagode flambant neuve de Vipassana (15 novembre), à 33 km au nord de Bombay intra muros ; il s’agit d’une réplique du stupa central de la pagode Shwedagon de Rangoun ; rien de très intéressant, hormis l’occasion de quitter un peu la ville et le spectacle insolite de Shwedagon émergeant de la mangrove ;

-         à Pune (17 novembre), alias Poona (73°51’E, 18° 32’N, alt. 535 m), ville de plus de 3 millions d’habitants située à 140 km de route à l’est-sud-est de Bombay ; c’est une ville plus aérée, plus verte, plus universitaire avec plusieurs points d’intérêt :

-         visite du musée Raja Kelkar, intéressante collection d'objets en tous genres, artistiques, religieux ou utilitaires rassemblée dans toute l'Inde ;

-         tentative infructueuse pour visiter le célèbre centre de méditation fondée par le célèbre gourou Osho; les visiteurs ne sont  pas admis, il faut s'inscrire à un programme de méditation, subir le dépistage du Sida (sic) et revêtir la robe ; n’en ayant ni le temps ni le goût, je dois quitté les lieux non sans avoir observé avec amusement le va et vient des disciples en robe rouge : ils sont des deux sexes mais presque tous occidentaux ;

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- visite de l’ancien palais de l’Aga Khan, construit en 1892 et donné à l'Etat indien en 1969. Entre temps, il est devenu un lieu de pèlerinage quasi religieux car Gandhi et ses proches y furent internés de 1942 à 1944. Sa femme et son secrétaire y sont morts et les cendres du Mahatma y reposent au moins en partie ; belle demeure dans un beau parc.

-         pour Elisabeth, quelques jours à Paris (9 au 20 novembre).

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La porte de l'Inde au clair de lune

79ème jour, 22 novembre, Bombay Kashid, 250 km : nous prenons la route vers 8 h 45. La sortie de Bombay est assez facile grâce à l’heure matinale. Nous partons par Navi Mumbai, mais quittons  bientôt l’autoroute de Pune vers le nord. La route devient alors très mauvaise, défoncée,  constamment en travaux et traversant de nombreuses agglomérations sans charme.  On s’élève doucement dans les collines. Enfin une route très raide de 7 km en lacets, doublée d’un « train jouet » qui ne semble plus en activité, s’élève sur la falaise de Matheran à 800 m d’altitude (93 km de Bombay en passant par le nord). De là haut, la vue serait belle si le temps était moins brumeux et la fraîcheur relative est bienvenue. Malheureusement, il est impossible de gagner la station d’altitude de Matheran en voiture. Il faut laisser celle-ci dans un parking en pleine forêt et continuer à pied ou à cheval. Nous renonçons donc à y passer la nuit et redescendons en plaine vers 12 h 30.

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Nous contournons la montagne cette fois-ci par l’ouest puis poursuivons vers le sud-ouest, via Karjat, Panvel et Pen, par une route nettement meilleure, jusqu’à Alibag, au bord de la mer. Nous avons déjà roulé près de 200 km, mais ne sommes qu’à 40 km de Bombay à vol d’oiseau. Cette petite station balnéaire compte deux forts, l’un sur la terre ferme (Hirakort, encore utilisé par l’armée), l’autre sur une île au large. Belle plage, mais trop fréquentée pour être propre. Nous cherchons très longuement, mais sans succès, ce qui semble être l’unique bon hôtel d’Alibag.

Faute de le trouver, nous prenons la route côtière vers le sud. Elle est étroite, en médiocre état et lente, entre les palmeraies et les villages. Une ou deux belles vues sur l’estaire de la rivière Kundalika et sur la mer au soleil couchant. La question de l’hébergement commence à nous préoccuper. Heureusement, nous trouvons à la nuit tombante, au village de Kashid (72° 54’E, 18° 26’N, 25 km après Alibag, ne pas confondre avec un village homonyme juste au sud d’Alibag) un resort de très bon niveau (golf, piscine …) qui fournit une halte bienvenue après cette première journée longue et assez éprouvante au volant sur les routes indiennes.

80ème jour, 23 novembre, Kashid  Boraj, 184 km : la journée commence sous les meilleurs auspices avec un petit déjeuner dans notre beau resort et une promenade sur la plage. Celle-ci est belle et quasiment propre, l’endroit étant peu peuplé.

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Nous quittons ce bel endroit à 11 h 15 et gagnons la petite station de bord de mer de Murud. Nous voyons de l’extérieur un peu avant d’arriver la belle résidence privée de Siddi Nawad, descendant des anciens maîtres du fort Janjira. Ce dernier, sur une île, est spectaculaire mais nous renonçons à nous y rendre, les bateaux étant trop irréguliers. Quelques jolies plages en mer et dans l’estuaire voisin, mais moins propres qu’à Kashid à cause des ordures de la petite ville. Nous déjeunons en surplombant l’estuaire, à proximité des tombeaux Khokari, au sud de Murud.

De là, il n’est pas possible de franchir l’estuaire car l’ancien bac n’existe plus. Nous longeons donc celui-ci sur une très petite route agréable, dans une campagne vallonnée, boisée et très peu peuplée. Nous rejoignons la nationale 17 une cinquantaine de km plus tard et prenons celle-ci vers le sud. Elle est évidemment beaucoup plus chargée et assez lente, d’autant plus que nous passons deux petits cols dans des collines boisées. Il apparaît exclu, dans ces conditions, de rejoindre la ville côtière de Ratnagiri ce soir et les ressources hôtelières sur la route sont très réduites, car il n’y a aucune ville. A la nuit tombante, nous trouvons un gîte très sommaire mais relativement propre dans un petit hôtel en bord de route, près du village de Boraj (15 km au sud de Khed, 248 km de Bombay par la route directe, 73° 28’ E, 17° 37’N). Mauvaise nuit à cause du bruit des camions et de la station service voisne.

81ème jour, 24 novembre, Boraj Tarkarli, 331 km : nous reprenons la route vers 7 h 40. Après 90 km de route nationale, bous prenons une petite route sur la droite (SH 106) qui nous conduit à la petite ville côtière de Ganpatipule. Le temple de Ganesh, qui attire de très nombreux fidèles, présente pour nous un intérêt limité mais la plage est très belle et sauvage dès lors que l’on s’éloigne un peu.

Nous reprenons la route peu après midi. Nous ne faisons pas le détour de la petite ville côtière de Ratnagiri, bien que celle-ci abrite le palais de Thibaw, le dernier empereur birman qui fut interné là de sa déposition à sa mort en 1916.

Nous poursuivons vers le sud en direction de Goa, sur une route bonne dans l’ensemble mais très sinueuse en l’absence d’ouvrages d’art. On traverse à nouveau une succession de collines boisées. Le franchissement des vallées ralentit la marche.

Au lieu dit Kasal, nous obliquons vers le sud-ouest en direction de Malvan, sur la côte et gagnons finalement le lieu dit Tarkarli (73° 29’E, 16° 01’N), sur une belle plage un peu à l’écart de tout.  Nuit dans une petite hutte dans le bruit des vagues.

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82ème jour, 25 novembre, Tarkarli Goa (Candolim), 146 km : promenade le matin sur la plage qui est très belle et déserte : une bonne douzaine de kilomètres de long à l’ouest de Malvan. La faible densité de population aidant, elle est aussi très propre. Le fort de Sindhudurg, construit en 1864 et de proportions massives, occupe un îlot en face de Malvan. Tarkarli pourrait être remarquable si les ressources hôtelières étaient moins sommaires.

Nous quittons ce bel endroit vers 10 h 30 et remontons la côte jusqu’à Malan. Ensuite, une succession de petites routes étroites et sinueuses et un petit tronçon de nationale 17 nous rapprochent de Goa. Peu avant d’y arriver, nous découvrons une nouvelle plage très longue, très propre et entièrement déserte : Paradise Beach, 73° 39’E 15° 47’N, au nord du village de Sagarthirta. Un hôtel est déjà en construction sur les hauteurs, il est probable que cette zone sera bientôt touristique. Nous commençons à voir de jeunes touristes étrangers venus de Goa en scooter. Quelques kilomètres plus tard, nous arrivons au bord de la rivière qui sépare le Maharashtra de Goa. Nous le franchissons en bac entrant ainsi à Goa par un itinéraire détourné.

Nous entrons ce faisant dans une zone très touristique. Les jeunes touristes, russes notamment, sont ici très nombreux et sillonnent les routes en scooters et en motos. Nous renonçons à loger sur les plages du nord de Goa et gagnons directement le cœur touristique de Goa, au nord-ouest de la capitale Panaji. Nous trouvons non sans mal (plus de trois heures) un hébergement à Candolim (73° 46’E, 15° 30’N). La circulation est difficile car elle est très dense sur des routes plus étroites qu’ailleurs. La fréquentation touristique, occidentale et russe, est ici très importante, l’ambiance est un peu celle de la Côte d’Azur l’été.

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83ème jour, 26 novembre, Goa (Candolim), 53 km : nous profitons le matin de la plage de Candolim. Elle est belle et propre mais bien sûr beaucoup plus peuplée que celles visitées les jours précédents. Autre différence notable : les touristes indiens en sont quasiment absents, la fréquentation est principalement russe, européenne à un moindre degré, et nettement plus âgée qu’au nord de Goa.

Nous gagnons Panaji, capitale de l’Etat de Goa, en fin de matinée. Visite du musée d’Etat, vétuste et de dimensions modestes mais qui comporte une salle d’art catholique et une autre consacrée à la lutte contre les colonisateurs portugais. Les légendes sont évidemment assez militantes, insistant notamment sur les tortures de l’Inquisition et les révoltes successives contre les Portugais.

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Nous visitons ensuite le centre de Panaji, autour de l’Eglise de l’Immaculée conception toute fraîchement repeinte de blanc et de bleu ciel. Quelques jolies maisons coloniales, en plus ou moins bon état donnent une touche de Portugal à ce qui est surtout une très petite ville indienne.

Nous gagnons en début d’après-midi Old Goa (Velha Goa), 9 km plus à l’est. Ce fut la capitale des Indes portugaises de 1510 à 1600 à peu près (elle fut alors jugée insalubre et abandonnée au profit de Panaji). Il en reste pour l’essentiel des églises (17 nous dit-on) et des couvents : la cathédrale, l’église saint François d’Assise, la basilique du Bon Jésus et plusieurs autres, dans des états divers de conservation. Ces édifices, situés à un jet de pierre les uns des autres, frappent par leur gigantisme. L’Eglise était présente en majesté en terre indienne. Aucune concentration comparable d’édifices religieux ne subsiste à Malacca (Malaisie), à Larantuka (Indonésie) ou à Dili (Timor est), par exemple. Petit musée d’art religieux intéressant et bien présenté. Certaines statues de la Vierge ont un air nettement indianisé. Nous rentrons à Candolim à la nuit tombée, les trajets dans Goa prenant beaucoup de temps.

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Dans une petite école musulmane de Panaji

84ème jour, 27 novembre, Candolim Patnem, 99 km : nous quittons Candolim vers 11 h 30 et repassons par Panaji pour partir vers le sud. Il n’y a pas d’autre route, car seul le double pont de Panaji franchit l’estuaire qui borde cette ville. Route toujours très lente car les routes sont étroites et la circulation dense. Nous traversons Margao, bourgade avec plusieurs églises et des maisons coloniales. Nous finissons par quitter les zones urbanisées et déjeunons dans une forêt d’eucalyptus.

Nous arrivons vers 15 h dans la zone de plages du sud de Goa, autour de Palolem. La recherche d’un hôtel est à nouveau laborieuse car les hébergements de qualité sont peu nombreux et nous sommes en haute saison. Nous finissons par trouver un logis acceptable sur la plage de Patnem (74° 02’E, 15° 00’N). Celle-ci est beaucoup plus petite que celles des jours précédents mais elle est plus familiale et agréable pour la baignade. Quand nous regagnons notre hôtel à la nuit tombante, une pluie d’orage éclate, la première depuis notre arrivée en Inde il y a un mois.

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85ème jour, 28 novembre, Goa (Patnem) 7 km : journée de plage à Patnem et Palolem, très agréable car les conditions sont excellentes : beau temps sans être caniculaire, baignade agréable car pas de vagues, assez peu de monde. Nous profitons pleinement du sud de Goa.

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86ème jour, 29 novembre, Patnem Hospet (Karnataka), 384 km : nous prenons la route à 8 h 40 et quittons Goa par le sud. Dès notre entrée dans l’Etat du Karnataka, au nord de Karwar, nous nous arrêtons quelques minutes sur la plage. Elle est très vaste, aussi belle que les précédentes mais moins propre, car elle est bordée de villages de pêcheurs.

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Sans aller jusqu’à Karwar, première ville du Karnataka, nous nous enfonçons dans l’intérieur par une succession de très petites routes. Nous traversons une grande zone de petites montagnes couvertes de forêts, autour de Anshi et de Dandeli. Ces forêts sont protégées et abritent paraît-il tigres, éléphants et autres espèces. Nous ne rencontrons que quelques singes mais la forêt est belle. L’orientation est cependant  assez difficile car nous n’avons pas de bonne carte (ce n’est pas faute d’avoir cherché) et la cartographie GPS de Garmin comporte plusieurs erreurs cartographiques manifestes. Nous perdons donc beaucoup de temps.

A partir de Haliyal, nous sortons de la forêt et entrons dans une zone peuplée avec des cultures commerciales : maïs, coton, tournesol. Nous trouvons la route nationale 63 à Hubli mais celle-ci est assez lente, avec beaucoup de circulation et des ralentisseurs de vitesse un peu partout. Un peu d’industrie aux abords de Hospet (76° 22’E, 15° 16’N), où nous arrivons à la nuit.

Dans cette petite ville, nous trouvons non sans mal le bon hôtel. Mais une mauvaise surprise nous attend : j’ai commis l’erreur impardonnable d’oublier nos passeports à Goa. Il semble qu’ils soient en sécurité à notre hôtel de Patnem, qui nous les avait réclamés et a omis de nous les rendre, mais nous allons devoir  retourner les chercher : beaucoup de kilomètres en plus et de temps perdu.

87ème jour, 30 novembre, Hospet Hampi et retour, 47 km : visite aujourd’hui du célèbre site de temples de Hampi, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Hospet, dans un site naturel peu banal (amoncellements de rochers au bord d’une rivière).

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Sous le nom de Vijayanagar, Hampi fut la capitale d’un vaste empire aux mains d’une dynastie telugu de 1336 à 1565. Il en est resté les ruines d’un palais, de nombreux temples et plusieurs bâtiments annexes : bain des femmes, étable des éléphants, etc. Ce site est dans l’ensemble très beau, convenablement restauré et pas trop envahi par le tourisme. Une déception  relative au temple Virupaksha, pourtant très connu, mais plusieurs temples remarquables  pour leur architecture, la finesse de leurs colonnes et leurs statues : Vittala, Achutaraya, Hazarama notamment.

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Quelques bâtiments plus récents, de style moghol, très beaux aussi. C’est, au total, un très beau site qui justifie la longue route qui y mène.

Ce journal est fractionné pour des raisons techniques. Vous en trouverez la suite à la page : Journal Pékin Paris (2013-2014) : 3.2 - en Inde

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