Dans l’Atlas marocain

Publié le par Ding

Près du col Tizi N'Test, entre Marrakech et Taroudant

Près du col Tizi N'Test, entre Marrakech et Taroudant

Après trois jours de visite à Fès, nous avons traversé brièvement le Moyen Atlas par Ifrane et Azrou le 26 décembre. Nous avons traversé la plaine qui sépare le Moyen et le Haut Atlas avec une nuit à Midelt. De là, une succession de pistes – praticables sans difficulté en 4x4 par temps sec – et de petites routes nous a conduits vers l’ouest puis vers le sud, dans plusieurs chaînes du Haut Atlas, vers Imilchil, Agoudal, Ait Hani et Tineghir. Nous avons fait étape à Ouarzazate, la grande ville du sud marocain. Puis nous avons retraversé le Haut Atlas vers Marrakech, en passant par la vieille ville de Aït Benhaddou. Nous sommes ensuite retournés une troisième fois dans le Haut Atlas, de Marrakech à Taroudant.

La forêt près d'Azrou, au Moyen Atlas ; le cèdre Gouraud, célèbre ... mais mort sur la photo 3.La forêt près d'Azrou, au Moyen Atlas ; le cèdre Gouraud, célèbre ... mais mort sur la photo 3.
La forêt près d'Azrou, au Moyen Atlas ; le cèdre Gouraud, célèbre ... mais mort sur la photo 3.La forêt près d'Azrou, au Moyen Atlas ; le cèdre Gouraud, célèbre ... mais mort sur la photo 3.

La forêt près d'Azrou, au Moyen Atlas ; le cèdre Gouraud, célèbre ... mais mort sur la photo 3.

Ce périple s’est effectué sans difficulté, en basse saison touristique, avec l’aide de nombreux Marocains qui nous ont guidés et conseillés avec leur gentillesse coutumière. Nous n’avons jamais rencontré de marque d’hostilité. Dans les villages berbères pauvres, les enfants pratiquent cependant parfois une mendicité insistante.

Sur la piste du cirque de Jaffar le 27 décembre. Moustapha, notre accompagnateur, sur la photo 2.Sur la piste du cirque de Jaffar le 27 décembre. Moustapha, notre accompagnateur, sur la photo 2.Sur la piste du cirque de Jaffar le 27 décembre. Moustapha, notre accompagnateur, sur la photo 2.
Sur la piste du cirque de Jaffar le 27 décembre. Moustapha, notre accompagnateur, sur la photo 2.

Sur la piste du cirque de Jaffar le 27 décembre. Moustapha, notre accompagnateur, sur la photo 2.

L’étape problématique aurait pu être la piste du cirque de Jaffar, dans le Jbel Ayachi. Nous ignorions sa difficulté réelle et il aurait été aisé, voire inévitable de s’y perdre avec des carrefours pas toujours signalés. Heureusement, notre hôtelier de Midelt nous a fait rencontrer Moustapha, qui connaissait parfaitement le pays et souhaitait gagner un village de montagne. Il nous a accompagnés, orientés et instruits pendant 120 km. Pour le reste, nous nous sommes débrouillés sans trop de mal. La sécheresse inhabituelle de ce début d’hiver a été déterminante : rien n’aurait été possible si la neige avait fermé les routes. Nous avons souvent évoqué Charles de Foucauld, qui avait visité l’Atlas en 1883 et 1884 et l’avait décrit avec précision alors qu’il voyageait clandestinement et avec des outils limités, accompagné d’un guide juif marocain.

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La diversité des paysages nous a impressionnés. Après les belles forêts de cèdres du Moyen Atlas, nous sommes passés dans des solitudes minérales ou des paysages semi-désertiques avec arbustes.

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Au col de Tiherouzine (2 645 m), point culminant du voyage, la vue portait très loin vers l’est et le sud. Pas un arbre en vue.

Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)
Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)
Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)

Villages berbères (photos 1 à 3) ; Tineghir et sa palmeraie (photos 4 et 5)

Si ces régions sont très peu peuplées, elles ne sont pas vides cependant. Nous avons traversé des villages berbères un peu partout, avec leur architecture dépaysante pour nous. Même en l’absence de villages, on croise des troupeaux et des ânes paissant une herbe rare et le berger n’est jamais loin.

Gorges du Todgha 'photos 1 et 2) et du Dadès (3 et 4)
Gorges du Todgha 'photos 1 et 2) et du Dadès (3 et 4)Gorges du Todgha 'photos 1 et 2) et du Dadès (3 et 4)
Gorges du Todgha 'photos 1 et 2) et du Dadès (3 et 4)

Gorges du Todgha 'photos 1 et 2) et du Dadès (3 et 4)

Nous avons visité deux sites naturels remarquables : les gorges du Todgha (prononcer : « Todra ») et du Dadès, à l’est de Ouarzazate. Ce sont des gorges très étroites et profondes taillées dans les falaises, avec des vues spectaculaires et des plissements géologiques très caractéristiques.

Aux gorges du DadèsAux gorges du DadèsAux gorges du Dadès

Aux gorges du Dadès

Malheureusement, ces gorges sont défigurées par le surtourisme et les constructions qui défigurent les sites. Dans les gorges de Todgha, nous sommes passés en cinq minutes du désert à la cohue. Plus généralement, le tourisme est massif mais concentré, de sorte qu’il subsiste de vastes régions de montagne tout à fait authentiques.

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Les villages berbères reculés, les plus authentiques, nous ont beaucoup plu avec leurs constructions ou leurs ruines caractéristiques. Il est clair que la vie y est rude, particulièrement en hiver. Dès que l’irrigation est possible, de petits champs cultivés apportent des touches de vert à ces paysages arides et des légumes bienvenus sur les petits marchés.

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Entre Ouarzarate, Marrakech et Taroudant, nous avons traversé la zone dévastée par le séisme du 8 septembre. Nous nous en sommes d’abord aperçus en voyant des tas de moellons pour la reconstruction et les tentes bleues de l’aide humanitaire chinoise. Mais nous n’avions encore rien vu. Entre Asni, au sud-ouest de Marrakech, et Taroudant, nous avons traversé la zone de l’épicentre. Ici des villages entiers ont été anéantis, des milliers de tentes et d’abris provisoires parsèment les villages. Seules les constructions neuves les plus solides et les mosquées ont bien résisté, à quelques exceptions près.

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Après le col Tizi N’Test, nous sommes redescendus pour la troisième fois dans la plaine. Avec cette double impression de montagnes magnifiques mais de population qui souffre. Quelques minutes plus tôt, nous avions fait halte en bord de route à l’heure de la prière. Du village dévasté le plus proche montait l’appel du muezzin.

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Plus de détails et de photos dans notre journal quotidien de voyage.

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