En Europe

Publié le par Ding

Au sortir du pont sur le Bosphore, quand on vient de l’est, un panneau vous souhaite la bienvenue en Europe. Après un peu plus de 30 300 km sur les routes d’Asie, il en restait plus de 4 100 pour rejoindre Paris par une route pas tout à fait la plus courte. Nous avons parcouru cette distance en seize jours, dont une journée de visite à Dubrovnik.

 

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le printemps à Istanbul : la vie, belle mais fragile

Ce fut une fin de voyage mélancolique mais non dépourvue d’intérêt. Plus de déserts, plus de très hautes montagnes, certes, encore que les Balkans et les Alpes soient encore enneigés en avril. De même que les paysages se banalisaient peu à peu, nous avons de moins en moins suscité l’attention. Notre voiture, qui provoquait des attroupements sur les routes de l'Inde avec son volant à gauche et sa plaque française, ne se remarquait plus qu’à peine en Turquie en Grèce et en Albanie, plus du tout ensuite. A partir de la Grèce, les frontières ont été passées en quelques minutes (heureusement, car il y en a beaucoup depuis que la Yougoslavie a éclaté) et même sans formalités pour les deux dernières. Et nous avons, plus encore qu’en Asie, roulé sur les traces de plusieurs voyages précédents.

Ce fut tout de même une belle fin de voyage, avec plusieurs villes ou sites remarquables :

 

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Sainte Sophie

- Istanbul, bien sûr. Nous connaissions déjà, mais la ville ne laisse jamais indifférent, surtout quand on a la chance de la voir au printemps, avec les arbres en fleurs et les touristes pas trop nombreux. La mosquée bleue, sainte Sophie, la mosquée de Soliman le magnifique et ces quartiers populaires ignorés des touristes où l’on peut voir la vraie vie turque, comme dans les villages anatoliens.

 

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- Berat, en Albanie. Dans ce pays pauvre, dont les paysages ont été largement saccagés par des constructions laides, cette petite ville partagée entre une citadelle et un fond de vallée nous a séduits par ses maisons traditionnelles, ses églises et ses mosquées, le tout dominé par des montagnes enneigées.

 

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-  Les bouches de Kotor, au Monténégro, connues des lecteurs de Jules Verne comme les bouches de Cattaro. Au fond de cette baie encaissée comme un fjord de Norvège, la petite ville de Kotor, dominée par sa citadelle, est une merveille de ville médiévale sans la moindre fausse note. Ici encore, nous avons échappé aux hordes de touristes qui déferleront avec l’été. La remontée le long de la baie voit se succéder les découvertes, notamment le village de Perast avec ses palais et ses églises au bord de l’eau.

 

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-         Dubrovnik, bien sûr (photo ci-dessus). L’ancienne Raguse est à la hauteur de sa réputation avec ses murailles, ses palais et ses couvents. C’est une vraie merveille, une petite Venise sans canaux. Nous avons arpenté les ruelles en escaliers sur les pas des héros de Jules Verne, admiré les belles demeures qui surplombent l’Adriatique, magnifique sous le soleil. Bombardée en 1991 et 1992, la ville a été reconstruite et se montre aujourd’hui sous son plus beau jour.

 

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Eglise et couvent à Dubrovnik

 

 

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- Mostar, en Bosnie Herzégovine, symbolique des destructions et massacres de la guerre, avec son pont construit par les Turcs en 1566, détruit en 1993 mais rebâti depuis à l’identique, en utilisant les techniques anciennes. Il faudra attendre quelques siècles pour retrouver la patine d’antan mais les touristes s’y pressent par milliers.

 

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Nous y avons aussi visité plusieurs mosquées ottomanes (17ème siècle), assez jolies avec leurs toits de lauzes et leurs minarets élancés à la turque. Ce furent les dernières d’un voyage où nous en avions vu des milliers depuis la Chine de l’ouest. Les destructions de la guerre sont encore bien visibles à Mostar, comme d’ailleurs dans certaines régions de la Croatie voisine.

 

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-         La côte dalmate, magnifique et très bien préservée dans l’ensemble du bétonnage si commun en Méditerranée. Sur cette côte sauvage, on surplombe en permanence des criques de rêve, avec le spectacle des îles qui frangent la côte, de sorte qu’on croirait longer un lac plutôt qu’une mer.

 

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- Mezzomonte, en Frioul Vénétie Julienne, sur le flanc sud des Alpes italiennes enneigées, avec les souvenirs heureux que nous y avons et la chaleur de l’accueil familial.

 

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- Venise, bien sûr, retrouvée à chaque fois avec bonheur malgré la marée humaine qui y déferle.

 

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- Coublevie, enfin, notre dernière étape où nous nous sommes rendus en pèlerinage au pied de la Chartreuse enneigée …

-     … avant de retrouver Paris, après 211 jours et 34 553 km de route depuis Pékin.

 

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Voyez aussi notre journal de voyage : Journal Pékin Paris (2013-2014) : 6 - en Turquie et après

 

et nos photos d'Europe : Pekin-Paris-4-Oman EAU - 5 - Iran - 6 - Turquie et après Pekin-Paris-4-Oman EAU - 5 - Iran - 6 - Turquie et après

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