Clément
Au lac Tsomgo (Sikkim, Inde, sur la route qui conduit au Tibet) le 26 décembre 2013
Clément notre fils, (...) voyageur tu es, voyageur tu resteras, c’est le plus beau des compliments. Tu as fait des voyages et les voyages t’ont fait. C’est le propre des grands voyages, dans le monde, dans sa tête et dans la vie, qu’on n’en connaît ni la destination ni la date d’arrivée. Un nomade comme toi accepte cette incertitude sans laquelle il n’y aurait plus d’aventure. Un autre grand voyageur [1] avait écrit en persan sur sa voiture : "Même si l'abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu'il n'existe pas de chemin sans terme. Ne sois pas triste".
A vous tous, ta soeur et ton frère que tu aimes tant, ta famille, tes amis, merci de tout ce que vous avez donné et partagé avec Clément. Un voyageur s’arrête un soir au bord du chemin mais le voyage continue, car le voyage dépasse le voyageur. Comme il est écrit dans un très vieux livre [2], « si le commencement de la naissance est mort, la fin de la mort est naissance ». Le marcheur s’arrête mais la route continue et la route compte plus que le marcheur.
Bonne route Clément ! Bonne route à nous tous !
(Hommage de ses parents à Clément, 17 mars 2014, extrait)
Bréhat, mars 2010