Journal autour du monde 2024 : 09 – Nicaragua, Costa Rica, Panama
Suite de : Journal autour du monde 2024 : 08 - Guatemala, Salvador, Honduras
177ème jour, 12 octobre, San Lorenzo, Honduras – Léon, Nicaragua, 204 km
Les formalités d’entrée au Nicaragua ne soulèvent pas de difficultés de fond mais elles sont plus minutieuses et lentes que celles des pays précédents. Nos certificats de vaccination antiamarile sont vérifiés pour la première fois. Nous acquittons une taxe d’entrée de 13 USD sans cachet apposé sur nos passeports. La voiture est désinfectée sommairement, passée aux rayons X mais pas inspectée, alors que deux campings cars suisses à côté de nous le sont. Elle supporte de petites taxes (9,40 USD au total). L’ensemble des formalités (sortie du Honduras et entrée au Nicaragua) nous prend 3 heures 10.
Nous reprenons la route et choisissons de contourner le volcan Casita par l’est (route NN 252) plutôt que de passer par Chinandega. Route moins chargée mais avec des trous. Nous arrivons à Léon (86° 53’O, 12° 26’N), deuxième ville du Nicaragua, vers 16 heures.
Léon : la basilique cathédrale (photos 1 à 3), l'église de la Récollection (photo 4), l'église du Calvaire (photos 5 et 6), l'église Saint François d'Assise (photo 7)
Nous commençons nos visites par les petites rues, la célèbre basilique cathédrale de l’Ascension, l’église de la Récollection et quinze autres églises dont nous visitons quelques une. Ambiance de ville coloniale espagnole mais les drapeaux du FSLN et les slogans rappellent que nous sommes au pays de la révolution sandiniste. Léon revendique le titre de « capitale de la révolution ».
178ème jour, 13 octobre, Léon – Managua, 132 km
Après une seconde promenade, nous quittons Léon vers 11 heures. Nous gagnons la rive ouest du lac Xolotlán. Au village de Puerto Momotombo, nous visitons le site archéologique de Léon Viejo. C’est un peu le Pompei du Nicaragua : la ville coloniale espagnole des années 1530 a été enfouie lors d’une éruption du volcan Momotombo en 1610. Le site est intéressant sans être très spectaculaire. Autour de la Plaza Mayor, le très petit palais du gouverneur, la cathédrale, une église, un couvent et plusieurs autres structures ont été excavés et donnent l’idée de ce que fut cette petite cité coloniale en briques. Trop de ciment dans la restauration, malheureusement. De l’ancienne forteresse il ne reste qu’un tumulus d’où l’on a une belle vue sur le lac et sur le volcan enveloppé de vapeur avec les coulées de lave des éruptions récentes.
La cathédrale métropolitaine de Managua (photo 1), le palais national (photo 2), le monument au poète Ruben Dario (photo 4), le théâtre national (photo 7), réplique du bureau de Sandino (photo 10)
Après un petit arrêt à Mateare au bord du lac, nous arrivons au centre de Managua, toujours au bord du lac, vers 15 heures 30. Détruite par des séismes, la ville n’a pas été entièrement reconstruite et sa cathédrale est toujours en ruines. La place de la révolution, le petit musée qui reproduit le bureau du Général Sandino (1895 - 1934) et nombre de monuments entretiennent la ferveur révolutionnaire. C’est un spectacle un peu irééel. L’« impérialisme Yanqui » est dénoncé mais Hilton, Walmart et MacDo sont bien visibles, de même que l’ambassade américaine à la périphérie. Nous faisons étape à trois kilomètres au sud du centre ville (86° 16’O, 12° 7’N).
Au parc national du volcan Masaya. Vue d'artiste de l'éruption de 1772 et de la procession tentée pour l'exorciser (photo 6)
179ème jour, 14 octobre, Managua - Granada, 65 km
Nous commençons la journée par une visite au parc national du volcan Masaya, 20 km au sud-est de Managua. Le volcan étant actif, l’accès au cratère Santiago n’est pas autorisé. Un sentier dans la forêt nous conduit sur un ancien petit cratère, le Comalito (alt. 300 m), d’où l’on a une bonne vue sur les coulées de lave, le lac Masaya et la région jusqu’au lac Nicaragua. Quelques fumerolles, oiseaux et papillons dans la forêt.
Nindiri (photo 1), le lac de Masaya (photos 2 et 3), Masaya (photo 4), le lac Apoyo et le volcan Mombacho vus du belvédère de Catarina (photos 5 et 6), San Juan de Oriente (photos 7 à 10)
Nous nous arrêtons ensuite brièvement à Nindiri, à Masaya, vue sur le lac éponyme, grand marché d’artisanat, puis Catarina, belle vue sur le lac Apoyo, et San Juan de Oriente, village de potiers. Intéressant sans plus.
Granada : l'église Xalveta (photo 1), l'église de la Merced (photos 2 et 3), la cathédrale (photos 4 et 5)
Nous arrivons à Granada (85° 58’O, 11° 56’N), sur la rive occidentale du lac Nicaragua, vers 14 h 30. Cette petite ville coloniale est plaisante avec ses églises, ses petites rues et ses maisons basses colorées. Bien différente certes de Grenade en Espagne, visitée au début de notre voyage (voir journal, 10 et 11 décembre 2023).
180ème jour, 15 octobre, Granada – San Juan del Sur et excursion à Moyogalpa, 126 km
Après une courte promenade à Granada, nous gagnons San Jorge de Rivas, sur la rive sud du lac Nicaragua alias Cocibolca. Une bonne heure d’un ferry vétuste nous conduit à Moyogalpa, toute petite ville et chef lieu de l’île d’Ometepe, au milieu du lac. Le principal attrait est le spectacle des deux volcans de l’île, surtout le volcan Concepción (alt. 1610 m) avec sa belle forme conique. Nous quittons l’île en ferry à 14 heures.
De retour sur le continent, nous nous rendons à San Juan del Sur, sur la côte Pacifique. Belle plage mais en pleine ville avec des bars partout.
De là, une petite route vers l’est puis une piste assez boueuse avec treize radiers nous conduisent à Playa Hermosa (85° 50’O, 11° 12’N). C’est une plage de sable noire très sauvage avec de gros rouleaux, un vrai bout du monde. La côte du Costa Rica est bien visible au sud. Nous en profitons à temps car une vraie route est en construction. On peut craindre que de grands hôtels soient construits très bientôt.
181ème jour, 16 octobre, San Juan del Sur – Curubandé, Costa Rica, 140 km
Nous quittons Playa Hermosa vers 10 h 30 et regagnons la rive du lac Nicaragua à La Virgen par la route prise hier. De là, nous continuons vers l’est sur la route panaméricaine. Nous arrivons au poste-frontière de Peňas Blancas à 12 h 15. Les formalités de sortie du Nicaragua sont longues (1 heure 10) et peu agréables. De petites taxes sont à payer en dollar sur lesquelles on ne nous rend pas la monnaie. Nos bagages sont passés aux rayons X.
Les formalités d’entrée au Costa Rica sont plus simples mais notre assurance auto souscrite au Guatemala n’est pas acceptée par la douane bien qu’elle couvre le Costa Rica. Nous devons souscrire une nouvelle police valable jusqu’au 31 décembre. Pour toutes ces formalités, il est souhaitable de disposer de dollars US en petites coupures.
Nous reprenons la route panaméricaine vers le sud à 14 h 40 et traversons une région d’agriculture et d’élevage avec très peu de villages. Un peu avant la petite ville de Liberia, nous bifurquons vers le nord et faisons étape au village de Curubandé (85° 24’O, 10° 43’N, alt. 325 m), sur les premiers contreforts du volcan Rincón de la Vieja.
182ème au 184ème jours, 17 au 19 octobre, Curubandé – Tamarindo, 168 km
Nous marchons agréablement en forêt le 17 au matin sur un sentier balisé de 4,4 kilomètres au départ de l’hôtel Hacienda Guachipelin, dix kilomètres au nord de Curubandé. Belle végétation, oiseaux, papillons, un iguane, petites chutes d’eau, petit site funéraire indien. Nous sommes dans la zone contiguë au parc national Rincón de la Vieja que nous renonçons à visiter car le volcan est caché dans des nuages épais et les tarifs sont dissuasifs pour les étrangers.
Nous reprenons la route et nous arrêtons quelques minutes à Liberia. Une cathédrale moderne, une ou deux rues avec des maisons blanches un peu anciennes.
Nous passons à côté de la petite ville de Sardinal et retrouvons la côte Pacifique. Nous nous installons à Playas del Coco (85° 42’O, 10° 33’N), plage de sable gris au fond d’une anse abritée. Petite station de bord de mer qui accueille une clientèle locale et nord-américaine. La côte du Nicaragua où nous étions deux jours plus tôt est bien visible au nord.
Le 18 au matin, nous nous rendons à Playa Ocotal, quatre kilomètres à l’ouest. Des villas mais pas d’hôtel, une plage propre et sauvage surtout en continuant un peu vers l’ouest le long d'une côte rocheuse. La côte du Nicaragua est toujours visible.
En route vers Brasilito par la route 911 (photo 1) ; gué sur le Monkey trail (photo 2, Mytanfeet.com)
Nous quittons Playas del Coco à midi pour Brasilito. Ce qui aurait dû être une étape très courte (37 kilomètres) et sans histoires se transforme en un vrai jeu de piste de quatre heures. Google Maps indique que la route la plus courte, dite Monkey trail, est fermée et propose une déviation qui s’avère inexistante. Nous nous perdons sur une petite route très escarpée dans des collines boisées. Après avoir tout essayé, nous empruntons le Monkey trail qui est en fait passable en 4x4 malgré deux gués assez larges et profonds. Les gens du pays les franchissent en pick-ups 4x4 souvent équipés de snorkels. Un groupe Facebook existe sur lequel les automobilistes échangent récits et vidéos.
Nous retrouvons peu après les plages : Playa Poretro, Playa Flamingo et enfin Playa Brasilito où nous faisons étape (85° 48’O, 10° 24’N – Google Maps nous perd à nouveau). Ces plages de sable gris sont assez belles. Certains endroits sont très construits, d’autres un peu moins.
Le 19, nous marchons sur la plage de Conchal, juste au sud de celle de Brasilito. Cette plage de sable blanc à base de petits coquillages écrasés – d’où son nom – est célèbre. Elle est en effet très belle et parfaitement propre, peut-être grâce à la présence juste à côté d’un grand hôtel et de son parcours de golf.
La réserve naturelle (photos 1 et 2) et la plage (photos suivantes) de Tamarindo. L'épave du schooner de plaisance Antares qui s'est échoué cette année et a perdu ses deux mâts quelques mois plus tard (photo 5).
Une étape de 20 kilomètres, sans incident cette fois, nous conduit à la plage de Tamarindo (85° 50’O, 10° 18’N). Une petite réserve naturelle dans un estuaire – crocodiles, tortues – et une grande plage, belle mais plus urbaine et fréquentée. Surtout à marée haute lorsque tous les vacanciers s’entassent sur une bande de sable très étroite. Le matin à marée basse, c’est très différent.
185ème jour, 20 octobre, Tamarindo – Santa Elena, 162 km
Nous quittons Tamarindo vers l’intérieur et passons par Santa Cruz et Nicoya. Nous franchissons l’estuaire de la rivière Tempisque au « pont de l’amitié de Taiwan » inauguré en 2002 1. Nous retrouvons peu après la route panaméricaine pour quatre kilomètres et remontons ensuite vers le nord-est dans les collines.
1: le Costa Rica entretenait des relations diplomatiques avec Taïwan jusqu’en 2007. Avec la République populaire de Chine depuis cette date.
Après la bourgade d’Abangares, la route devient étroite, en forte pente, avec des passages très défoncés. C’est une montée très lente avec quelques belles vues.
Nous arrivons à Santa Elena (84° 50’O, 10° 19’N, alt. 1 300 m), dans la province de Puntarenas en début d’après-midi. Il fait frais, presque froid et les nuages ne sont pas loin. Santa Elena vit du tourisme – nous y croisons même des francophones – en organisant des excursions et des activités « extrêmes » - tyroliennes, sauts à l’élastique - pour une clientèle costaricienne et étrangère.
Dans la réserve de Monteverde (NB : diaporama, laissez le temps de faire défiler les images)
186ème jour, 21 octobre, Santa Elena - Fortuna, 112 km
Nous nous promenons très agréablement le matin dans la réserve de Monteverde (Reserva Biológica Nubosa de Monteverde), à l’est de Santa Elena. Il s’agit du parc national créé en 1972, à distinguer des réserves privées du voisinage. Cette forêt tropicale d’altitude est très belle, même s’il ne s’agit pas en totalité d’une forêt primaire : la forêt a repris ses droits sur d’anciens pâturages après la création du parc. Plusieurs sentiers très bien tracés et balisés permettent de marcher entre 1 500 et 1 600 m d’altitude jusqu’à la ligne continentale de partage des eaux que nous atteignons dans le brouillard. Nous apercevons quelques colibris et deux coatis, mammifères proches du raton laveur.
Nous prenons ensuite la route pour le volcan Arenal. A vol d’oiseau il est à 30 km nord-nord-est de Monteverde mais nous devons parcourir plus de 100 km de routes de montagne en contournant le lac artificiel Arenal. De Santa Elena à Tilarán, environ 25 km de route difficile, complètement défoncée. Après Tilarán, la route est au contraire de très bonne qualité avec de belles vues sur le lac. Nous déjeunons à Nuevo Arenal … à la boulangerie allemande.
Nous gagnons ensuite notre gîte sous une forte pluie tropicale, quelques kilomètres à l’est du barrage (84° 43’O, 10° 30’N, alt. 600 m). Juste après notre arrivée, les nuages se dissipent brièvement et découvrent la face nord du volcan. Cela ne dure pas. Les nuages et la pluie reviennent bientôt en force.
Sur la photo 1, prise de notre hôtel au nord du volcan Arenal, on distingue l'ancien cratère à gauche (alt. 1 633 m) et le nouveau cratère apparu lors de l'éruption de 1968 (alt. 1 755 m) ; un coati peu farouche (photo 6)
187ème jour, 22 octobre, Fortuna - Grecia, 117 km
Nous visitons le parc national du volcan Arenal, à distinguer lui aussi des réserves privées qui l‘entourent. Le beau temps matinal offre de belles vues sur les faces est et sud-est du volcan, qui culmine à 1 755 m depuis l’éruption de 1968 qui l’a rehaussé de 122 m. Bien que le volcan soit en sommeil depuis 2010, l’ascension en est interdite, il faut se contenter de trois belvédères dans le parc. La forêt est belle et les sentiers très bien tracés. A 700 m d’altitude, il fait évidemment plus chaud qu’hier et la végétation est différente.
Nous prenons ensuite la route pour Fortuna – nombreuses sources thermales à proximité - et ensuite vers le sud-est. Nous traversons une région montagneuse avec un col à 1 650 m dans le brouillard. Google Maps nous oriente vers une piste montagneuse puis vers une route fermée, ce qui nous retarde.
Sarchi et ses chars à boeufs (photos 1 à 4) ; l'église notre Dame de la Miséricorde à Grecia (photo 7)
Nous finissons par gagner Sarchi, petite ville de moyenne montagne spécialisée dans la fabrication de meubles, de chars à bœufs multicolores - spécialité locale centenaire - et le travail du bois sous toutes ses formes. Nous faisons étape sept kilomètres plus loin, à Grecia (84° 19’O, 10° 6’N, alt. 1 100 m), connue pour son église rouge entièrement métallique dont les matériaux ont été importés de Belgique.
188ème et 189ème jours, 23 et 24 octobre, Grecia – Puerto Limón, 246 km
Journée urbaine le 23 octobre. De Grecia à Cartago, nous traversons San José et ses villes satellites sur 80 kilomètres. C’est une circulation difficile avec de nombreux embouteillages et des banlieues laides, les séismes successifs ayant fait table rase des constructions anciennes. Par rapport au Costa Rica touristique des belles plages, des volcans et de la Pura Vida, c’est l’envers du décor. Quelques arrêts non dépourvus d’intérêt, cependant :
La cathédrale métropolitaine de San José (photos 1 et 2), le théâtre national (photo 4), la poste (photo 6), le marché cetral (photos 7 et 8), l'entrée de la ville chinoise (photo 9), le musée national (photo 10)
- à San José, la capitale, nous parcourons le quartier central avec la cathédrale, le théâtre national, la poste, un marché central haut en couleur où les citadins se pressent pour déjeuner et même le Barrio Chino, la seule ville chinoise d’Amérique centrale ; peu de constructions anciennes malgré tout ;
Cartago : les ruines de l'église Saint Jacques (photos 1 et 2) ; la basilique Notre Dame des Anges (photos 3 et 4)
- à Cartago, un peu plus à l’est, les ruines de Carthage ! en fait l’ancienne église Saint Jacques, construite plusieurs fois et détruite chaque fois par un séisme ; la dernière tentative, commencée en 1870 fut dévastée à son tour ; il en reste une belle ruine … ; non loin de là, la basilique Notre Dame des Anges, imposante en style néo-byzantin, où l’on vénère une petite Vierge noire de quinze centimètres en basalte ; les fidèles font la queue pour lui faire leurs dévotions.
A l’est de Cartago, la route s’élève jusqu’à 1 600 m dans une campagne densément peuplée et cultivée, avec des plantations de café. Nous traversons ces collines dans un brouillard épais qui nous cache la vue des volcans. Nous arrivons à la nuit tombante à Turrialba (83° 41’O, 9° 54’N, alt. 750 m) où nous faisons étape.
Le 24 octobre nous prenons notre petit déjeuner dans l’ancienne gare de Turrialba, désaffectée depuis 1995 et transformée en boulangerie et restaurant.
Le monument national de Guyabo (NB : diaporama, laissez le temps de faire défiler les images) ; deux photos montrent des structures à toit de chaume qui ont pu exister à l'époque.
Nous montons ensuite au monument national Guayabo, site archéologique situé à vingt kilomètres de route au nord, à 1 050 m d’altitude. Le site a été occupé de -1000 à 1400 et a pu accueillir jusqu’à dix mille personnes malgré sa petite taille. Il en reste avant tout les fondations en pierre de structures en bois ou en paille aujourd’hui disparues, ainsi que deux canaux qui captaient les sources de montagne, des tombes et une chaussée monumentale en basalte. On accède au site par un sentier dans la forêt. Nous sommes les seuls touristes ce qui rend la visite très agréable.
Nous poursuivons notre progression vers le nord-est par la route secondaire 415, dans une belle région de collines avec des pentes très raides, jusqu’à rejoindre la grande route est-ouest qui nous conduit à Puerto Limón (83° 2’O, 10° 0’N), principal port du pays.
Puerto Limón : la cathédrale (photo 1), le cimetière chinois (photo 2), la poste (photo 3), le monument multiethnique sur le développement de la ville (photo 6), l'ile d'Uvita (photo 7), le buste de Colomb et de son fils (photo 8), le monument commémoratif de la révolte indigène de 1709
Nous retrouvons ainsi la côte caraïbe laissée au départ de Veracruz le 10 septembre. Nous retrouvons aussi le beau temps alors que les montagnes étaient dans les nuages et la pluie les après-midis. Limón est une ville caribéenne avec une partie de la population d’origine afro-antillaise, une communauté chinoise venue jadis pour la construction du chemin de fer. Quelques maisons de style caribéen. Un petit buste récent rappelle que Colomb et son fils prirent terre sur l’ilot d’Uvita lors du quatrième voyage du premier, en 1502. En ville, une pauvreté plus visible qu’ailleurs avec pas mal de déshérités dans les rues.
La gare du chemin de fer est proche du faubourg de Jamaica. La ligne de l’Atlantique vers San José est désaffectée mais le train est toujours utilisé pour les besoins du port et pour de petits trajets touristiques en haute saison.
Le passage du Rio Banano (photo 1) ; la plage entre Limón et Cahuita (photo 2) ; San Clemente (photos 3 à 6) ; Cahuita (photos 7 à 9)
190ème et 191ème jours, 25 et 26 octobre, Puerto Limón - Cahuita, 60 km et excursion à Puerto Viejo
Nous quittons Limón le 25 à midi et prenons la route côtière vers le sud-est. Nous déjeunons sur la plage de sable gris qui s’étend sur des kilomètres. Après un court arrêt au village de San Clemente, nous arrivons à Cahuita (82° 50’O, 9° 44’N) vers 14 heures et nous installons au bord de l’aire marine protégée.
Le 26 au matin, nous parcourons le parc national de Cahuita, en bord de mer. La plage est très belle et sauvage, le sentier en forêt longe la côte sur 8,3 kilomètres au total avec des passages sur planches en zone humide. Peu de monde pour cette belle marche car nous partons dès huit heures.
Les plages de Puerto Viejo (photos 1 à 3) ; l'îlot de Cocles (photo 4 et 5) ; la plage de Cocles (photo 6)
Nous quittons le parc et rejoignons la route à Puerto Vargas. De là, un car nous conduit – lentement à cause des ponts en travaux – à Puerto Viejo d’où nous marchons encore un peu le long de la mer jusqu’à Playa Cocles. Puerto Viejo est une station de bord de mer très animée, plus que Cahuita, avec beaucoup de monde ce samedi.
192ème jour, 27 octobre, Cahuita – Almirante, Panama, 99 km
Pluies diluviennes pendant la nuit. Courte promenade le matin sur les plages de sable noir au nord de Cahuita, avec de grandes vagues et des surfeurs. Nous prenons la route à dix heures. Un arrêt pour réparer un pneu. Nous quittons la côte et traversons une région de collines avec des plantations de bananiers. Nous atteignons la frontière sur la rivière Sixaola à 11 heures 40.
Les formalités de sortie du Costa Rica et d’entrée au Panama se font sans difficultés mais prennent deux bonnes heures au total. Plusieurs petites taxes qui doivent être réglées en dollars – monnaie du Panama - et en espèces 2. Nous souscrivons une police d’assurance valable un mois. Nous avançons nos montres d’une heure : le Panama est à TU -5, une heure d’avance sur les autres pays d’Amérique centrale, six heures de retard sur l’heure française d’hiver qui a pris effet ce jour.
2: sortie du Costa Rica, 10 USD par personne, taxe municipale de la ville-frontière du Panama 8 USD par personne et 10 USD pour la voiture, taxe de désinfection de la voiture, 5 USD.
Nous reprenons la route, traversons la petite ville de Changuinola et faisons étape au petit port bananier d’Almirante (82° 24’O, 9° 17’N). Pauvre bourgade mais quelques maisons de bois l’égaient de leurs couleurs vives, façon Caraïbe.
La petite ville de Bocas del Toro (photos 1 à 5) ; une voiture de pompiers construite vers 1914 (photo 6)
193ème et 194ème jours, 28 et 29 octobre, excursion dans l’archipel de Bocas del Toro
D’Almirante où nous laissons la voiture, un ferry nous emmène avec une sage lenteur vers la petite ville de Bocas del Toro, à l’extrémité sud de l’île de Colón (82° 14’O, 9° 20’N). C’est une petite ville sans grand caractère qui vit du tourisme.
La page de Boca del drago et le sentier de côte vers la plage d'Estrella (NB : diaporama, laisser le temps de faire défiler les images)
Nous traversons l’île en minibus par une bonne route à travers la forêt et quelques zones cultivées. A son extrémité nord-ouest, la route se termine sur la plage de Boca del Drago. Colomb était passé par là en 1502, lors de son dernier voyage. Un sentier en bord de mer nous permet de continuer vers le sud pendant un kilomètre à peu près. C’est une côte déserte, entre mer et mangrove. En face de nous, sur le continent, la forêt de la pointe de Cauro, réserve naturelle proche de Changinola.
Le sentier aboutit sur la plage d’Estrella. Déception : nous espérions une plage déserte, nous trouvons une série de cafés, des chaises de plage et des touristes amenés en bateau. Mais la marche d’approche en valait la peine.
Le 29 au matin, un petit bateau nous dépose en quinze minutes sur la côte sud de l’île de Bastimentos. Nous traversons l’île à pied en quelques minutes et arrivons sur la plage de Red Frog, sur la côte nord, face au grand large. C’est une plage sauvage avec peu de déchets plastique et de belles vagues. Après avoir aperçu deux dauphins, nous regagnons l’île de Colón en fin de matinée et Almirante en ferry l’après-midi.
195ème et 196ème jours, 30 et 31 octobre, Almirante – Boquete et excursions autour de Boquete, 233 km
Nous quittons Almirante vers le sud le 30 au matin. Route bonne par endroits, mauvaise à d’autres avec beaucoup de trous. Quelques vues sur la côte caraïbe au début, puis la route s’élève dans la forêt et franchit la ligne de partage des eaux. En redescendant aperçoit le Pacifique au loin. A Guacala, nous bifurquons vers le nord-ouest par les routes 10 puis 41. Un point délicat au passage du barrage de Chiriqui Nuevo car les panneaux semblent interdire l’accès mais nous passons sans difficulté ainsi que d’autres conducteurs. Nous arrivons à Boquete (82° 26’O, 8° 47’N, alt. 1050 m) vers 13 heures 30.
Cette petite ville, sur les pentes du volcan Barú, est entourée de plantations de café. Quelques belles maisons témoignent de la richesse des planteurs. Nous ne profitons guère de la vue avec la pluie et les nuages.
Profitant d’un meilleur temps le 31 au matin, nous partons sur la route circulaire de Bajo Mono, au nord-ouest de Boquete. Nous nous rendons ensuite à l’entrée du parc national du volcan Barú mais le chemin qui permet d’approcher le volcan est actuellement fermé et le volcan caché dans les nuages. Forte pluie tout l’après-midi.
De là, un sentier bien tracé dans les plantations, puis dans la forêt - Pipeline Trail, car il suit des conduites d’eau – mène à une chute d’eau qui barre la petite vallée (alt. 1750 m). A nouveau une belle forêt d’altitude avec quelques ormes mexicains spectaculaires.
Nous nous rendons ensuite à Alto Chiquero (alt. 1750 m), à l’entrée du parc national du volcan Barú mais le chemin qui permet d’approcher le volcan est actuellement fermé et le volcan caché dans les nuages. Forte pluie tout l’après-midi.
197ème au 199ème jours, 1er au 3 novembre, Boquete – El Valle Antón, 473 km
Une éclaircie matinale le 1er novembre découvre enfin le volcan Barú, plus haut sommet du Panama (alt. 3474 m) à l’ouest de la ville. Il n’est pas très spectaculaire et son sommet est hérissé d’antennes.
Nous quittons Boquete à 9 heures 45. Court arrêt à David, deuxième ville du pays, qui prépare activement la fête nationale mais ne présente guère d’intérêt.
Après un court tronçon de route panaméricaine, nous rejoignons la côte Pacifique à Boca Chica (82° 13’O, 8° 13’N) sous une forte pluie. Pas de vue sur le golfe de Chiriqui, Boca Chica donne sur un bras de mer étroit avec des îles boisées en face. Avec la basse saison et la pluie jusqu'au soir, les visiteurs sont rares.
Forte pluie la nuit et le 2 jusqu'en milieu d'après-midi. Nous commençons néanmoins la journée par un détour par Playa Hermosa, sans grand attrait à marée basse sous la pluie.
Nous rejoignons ensuite la route panaméricaine, heureusement pas trop chargée. Nous la quittons un peu plus loin et nous arrêtons au village de San Ignacio del Cucuy, dans le district de Remedios, où se trouve une église Notre Dame du bon remède (81° 50’O, 8° 14’N), la paroisse ayant été fondée en 1589. Le curé nous ouvre obligeamment son église.
Nous poursuivons lentement notre route car il pleut beaucoup. Deux accidents sur la panaméricaine. Nous arrivons en début d’après-midi à Santiago de Veraguas (80° 59’O, 8° 6’N), petite capitale provinciale où nous faisons étape.
Le 3 au matin, nous avons la chance de faire la route sans pluie. A Natá, une église ancienne (Saint Jacques l'apôtre, 16ème et 17ème siècles) comme il y en a peu au Panama, avec de beaux piliers en bois. La population est rassemblée pour la fête nationale.
Près d’El Caňo, un petit site archéologique avec plusieurs tombes du 8ème au 10ème siècles, un alignement de monolithes et un petit musée. L’ensemble révèle une société de plus en plus hiérarchisée avec le temps. Les hautes personnalités étaient enterrées avec faste, des proches et des prisonniers étant sacrifiés pour l’occasion.
Le marché de El Valle (photos 1 à 5) ; notre case et son jardin (photos 7 et 8) ; habitat traditionnel panaméen ... (photo 9)
A Antón nous quittons la route panaméricaine et montons par une route étroite dans les collines jusqu’à El Valle de Antón (80° 8’O, 8° 36’S, alt. 600 m), petite station de demi-altitude prisée des citadins de Panama. Beaucoup de monde en ce week-end prolongé de la fête nationale. Un petit marché de produits du pays et d’artisanat. Les vendeurs, venus des villages indiens proches, sont aussi hauts en couleur que leurs produits.
200ème et 201ème jours, 4 et 5 novembre, El Valle Antón – Panama, 202 km
Nous quittons El Valle le 4 novembre vers 11 heures et regagnons la côte Pacifique. Notre GPS Garmin nous perd à nouveau et nous oriente vers une piste et un gué infranchissable avec les pluies.
Nous reprenons la route panaméricaine vers l’est et prenons deux aperçus de l’océan : à El Palmer puis à Veracruz (79° 37’O, 8° 54’N), notre lieu d’étape. Plages vastes mais peu engageantes, jonchées de déchets. C’est peu dire que Veracruz manque de charme. Au sud, plusieurs cargos sont au mouillage. Ils attendent sans doute leur tour pour entrer dans le canal de Panama, trois miles au nord-est.
Le pont des Amériques (photo 1), port de conteneurs (photo 2), l'écluse de Miraflores (photos 3 et 4, la photo 4 provient de l'Autorité du canal), l'étang de Brazo Camaron (photo 5), l'écluse de Puerto Miguel (photos 6 à 9), le chemin de fer du canal (photo 10)
Le 5 novembre, nous consacrons le début de la matinée au canal de Panama avec quatre sites : le pont des Amériques qui enjambe le canal à son extrémité Pacifique, avec un grand port de conteneurs tout près ; l’écluse de Miraflores, la plus connue et la plus proche du Pacifique ; l’étang de Brazo Camaron, sauvage malgré sa proximité de la ville et du canal, on y trouve des pêcheurs à la ligne et ... des crocodiles ; l’écluse de Pedro Miguel, enfin, qui donne accès au bief supérieur. Nous assistons à la manœuvre de deux grands cargos : leur montée dans les écluses, leur déplacement tractés par des locomotives dans les écluses, puis leur navigation assistée par des remorqueurs sur le reste du canal. Nous aurions préféré voir passer un bâtiment de la Marine nationale mais le spectacle est instructif tout de même.
Dans le quartier de Casco Viejo. L'"autel doré" de l'église Saint Joseph (photo 4) ; ruines de l'égoise Saint Dominique (photo 5) ; la cathédrale (photo 6) ; l'ambassade de France et le monument aux précurseurs français du canal, place de France (photos 7 et 8) ; le palais Bolivar (photo 9)
Nous nous rendons ensuite au centre de Panama, dans le quartier historique de Casco Viejo. Presque toutes les maisons sont rénovées de fraîche date et abritent des commerces de luxe, des boutiques de souvenirs ou des hôtels. Nous tombons sans l’avoir cherchée sur l’ambassade de France, qui a belle allure, et le monument qui commémore la tentative française de percement du canal. Dès que l’on s’éloigne, cependant, on trouve des maisons pauvres et délabrées. Nous nous installons un peu au nord-est dans le quartier de Bella Vista (79° 32’O, 8° 59’N).
202ème au 206ème jours, 6 au 10 novembre, premier séjour à Panama, 25 km
Le 6 novembre au soir, Elisabeth quitte Panama pour Paris où elle séjournera quelques semaines. Hervé reste quelques jours de plus pour expédier la voiture vers la Colombie.
Inspection de la voiture à la direction des enquêtes judiciaires de la police (photos 1 et 2) ; entretien dans un garage spécialisé (photo 3)
Le 8 novembre, la voiture est inspectée sommairement par la police. Cette formalité, qui demande plusieurs heures, est obligatoire avant toute expédition par voie maritime. La raison n’est pas claire puisqu’une inspection rapide par la douane aux frontières suffisait lorsque nous avons quitté les pays précédents.
Le 9, la voiture est vidangée et révisée dans un garage spécialisé dans les 4x4 et véhicules d’expédition. Cela prend quatre heures avec quelques difficultés pour trouver les pièces de rechange car les Suzuki Grand Vitara vendues ici n’ont pas de moteurs Diesel.
Quelques promenades dans Panama :
- à Amador, trois anciennes îles reliées entre elles et au continent par une jetée ; c’était jadis une base américaine dédiée à la défense du canal ; c’est désormais une zone de loisirs ;
A Calidonia : l'ambassade de Cuba (photo 1), le Palais d'Espagne (photo 2), sièges d'instututions administratives et judiciaires (photos 3 à 5), église saint Jean Bosco (photo 6)
- dans le quartier de Calidonia où je réside à partir du 7 ; quelques édifices élégants dont le Palais d’Espagne qui abrite l’ambassade, les sièges de plusieurs institutions judiciaires ; mais on trouve des immeubles délabrés et des ordures dès qu’on se rapproche du centre ville ;
Monument à Vasco Nunez de Balboa, explorateur et conquistador (photo 1) ; monument à Mère Teresa ("Santa Teresa de Calcuta", photo 5)
- sur Cinta Costera au bord du Pacifique ; les gazons sont bien tondus, pas un déchet ne traîne, les Panaméens aisés font leur jogging, du vélo, promènent chiens et enfants ; à cinq-cents mètres de là on retrouverait la pauvreté et les ordures mais ces deux mondes ne se mélangent pas ;
La "villa du gouverneur" (l'ancien gouverneur américain de la zone du canal, photo 1) ; vues de la ville depuis la colline d’Ancón (photos 2 et 3) ; vues sur la partie sud du canal (photos 4 et 5) ; la colline vue du front de mer (photo 6)
- sur la colline d’Ancón qui domine la ville de deux-cents mètres ; on traverse Quarry Heights et ses grandes villas où logeaient jadis les militaires américains de la zone du canal ; le haut de la colline est une réserve forestière ; du sommet, belles vues sur la ville, le Pacifique et la partie sud du canal, du pont des Amériques au pont du Centenaire.
Cérémonie du 11 novembre à Panama ; l'Ambassadrice de France Aude de Amorim est au centre, sixième à partir de la gauche.
207ème et 208ème jours, 11 et 12 novembre, Panama – Puerto Lindo - Colón, 179 km
Cérémonie du 11 novembre place de France, organisée par notre ambassade. Pas de monument aux morts mais le monument commémoratif de la tentative française de creusement du canal en tient lieu. Dépôt de gerbes, discours des diplomates, sonnerie aux morts.
Je quitte la ville par l’autoroute de Colón presque déserte ce jour férié. Traversée de l‘isthme à travers des collines couvertes de forêt. A Sabanistas je bifurque vers le nord-est et rejoins la côte caraïbe. Une heure quinze de voiture pour passer du Pacifique à l’Atlantique, ce n’est possible qu’au Panama. Plusieurs plages, pas une vague. Des porte-conteneurs sont au mouillage, en attente de franchir le canal. La population est en grande partie d’origine afro-antillaise, congo selon le terme local.
Portobelo : le fort Santiago de la Gloria (photos 1 à 3), l'église Saint Philippe (photos 4 et 5), l'ancienne douane (photos 6 et 7), le fort San Jerónimo (photos 7 à 9), la Casa Dominguez, maison d'un marchand du 18ème siècle (photo 10)
Portobelo est un village chargé d’histoire. La douane voyait jadis passer une grande partie de l’or du Pérou : il arrivait à Panama en galion et était transporté par route de Panama à Portobelo avant d’embarquer pour l’Espagne. Deux églises anciennes, Saint Philippe où l’on vénère un Nazaréen noir et Saint Jean, plus petite. Deux forts du 18ème siècle ruinés, Santiago de la Gloria et San Jerónimo. Portobelo est au fond d’une baie très échancrée, refuge excellent contre les cyclones et les pirates ; pourtant six épaves sont visibles.
Puerto Lindo (photos 1 à 4), l'île Juan Joaquin au nord-est (photo 5), l'île Mamey au nord-ouest (photo 6)
Je poursuis au nord-est jusqu'à Puerto Lindo, au fond d’une baie similaire (79° 35’O, 9° 36’N). Contraste entre le village afro-antillais pauvre et assez sale et les grandes villas et marinas barricadées derrière leurs clôtures. Du coup, l’accès à la mer est malaisé quand on quitte le village. Un petit zoo fait un vacarme important.
Le 12 novembre, je prends la route en sens inverse jusqu’à Sabanistas et arrive à Colón en début d’après-midi (79° 54’O, 9° 22’N). Fondée en 1850 pour faciliter les transbordements ferroviaires avant la construction du canal, la ville portuaire est bien déchue de son opulence passée. Quelques bâtiments à colonnades laissent encore deviner leur belle allure d’antan mais la ville est plus sale, décrépite et jonchée d’ordures que toutes celles traversées jusqu’ici. Nombre d’immeubles tombent en ruines au cœur de la ville. Celle-ci passe pour peu sûre.
209ème au 211ème jour, 13 au 15 novembre, Colón - Panama et second séjour à Panama, 6km en voiture + environ 70 km en minibus
Le 13 novembre à 5 heures 45, à la périphérie de Colón, je retrouve une employée du transitaire et les cinq voyageurs (argentin, autrichiens, canadiens) dont les véhicules partiront par le même cargo. Nous nous rendons sur un terrain vague en lisière de la zone de libre-échange pour le chargement de nos quatre véhicules dans deux conteneurs de quarante pieds. Ceux-ci étant sur remorques, un camion-grue est nécessaire pour hisser nos véhicules. L’espace est si restreint que le camion doit manœuvrer dans la boue au centimètre près. Il n’y a même pas assez de place pour fermer la porte de notre conteneur une fois chargé. Le chargement dans ces conditions délicates prend un peu plus de deux heures.
Notre voiture va ainsi voyager en conteneur pour la deuxième fois : elle avait quitté le port de Nava Sheva, en Inde, pour la Turquie dans un conteneur il y a plus de dix ans (voir notre article sur les routes de l'Inde et notre journal du 28 janvier au 13 février 2014).
Pendant le chargement du conteneur, la douane reçoit les certificats d’inspection de la police et nous autorise à quitter le Panama sans nos véhicules. L’opération achevée, le transitaire nous reconduit à Panama. Je m’installe au même hôtel à Calidonia.
Ceci achève cette traversée par la route d’une partie du Mexique et de six pays d'Amérique centrale commencée le 10 septembre. La voiture a parcouru 6871 kilomètres depuis son arrivée à Veracruz. Les conditions de route n’ont pas toujours été faciles (voir notre article) mais tout s’est au total bien passé.
Casa Bianca, l'Alliance française de Panama (photos 1 et 2), dernières vues sur le Pacifique (photos 3 et 4) ; Playón Chico sur la côte caraïbe (photo 5)
Journées calmes les 13 et 14 novembre avec quelques courses et promenades dans Panama. Le 15 au matin, un vol de 52 minutes me conduit à Carthagène des Indes, sur la côte caraïbe de la Colombie. La dernière vision du Panama vu du ciel est celle des îles de San Blas, aperçues de loin, et la plage de Playón Chico, qui semble très belle mais desservie seulement par avion grâce à un aérodrome (78° 14’O, 9° 19’N).
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