La côte de l’Oregon
Les 20 et 21 juin, en venant de Portland, nous avons parcouru le centre et le sud de la côte de l’Oregon, de la bourgade de Neotsu (45° N) à la frontière avec la Californie (42°N). Ceci représente 240 miles, soit 384 km, sur la route fédérale 101 qui longe la côte.
Alors que nous en attendions beaucoup, deux petites déceptions ont marqué nos premier kilomètres de côte :
- le temps, beau à l’intérieur des terres, s’est couvert subitement et nous nous sommes trouvés dans les nuages et la brume ; cela se produit assez souvent sur la côte ouest avec les montagnes Rocheuses qui bloquent les nuages venus du Pacifique ; fort heureusement, nous avons eu un meilleur temps l’après-midi du 20 et le 21 ;
- nous avons traversé plusieurs stations balnéaires sans charme, avec leur cortège de centres commerciaux et de motels, et quelques installations industrielles.
Fort heureusement, l’essentiel de la côte est protégé de l’urbanisation et est resté très sauvage. Plusieurs forêts fédérales, plantées en majorité de grands pins, s’étirent le long de la côte et plongent littéralement dans l’océan. A côté se trouvent de vastes forêts privées, qui alimentent une importante production de bois. Des dizaines de parcs d’État accueillent les visiteurs. Nous y avons campé agréablement.
Entre Florence et Coos Bay, sur près de 50 miles, la côte est bordée de grandes dunes, dont la hauteur peut atteindre 500 pieds sur une largeur de 3 miles. Ces dunes hébergent une végétation variée mais de vastes étendues de sable sont visibles.
La côte au sud de Port Orford (NB ; diaporama, laissez aux images le temps de défiler)
La portion sud de la côte est sans doute la plus spectaculaire avec ses plages de sable noir et ses blocs basaltiques qui émergent de la mer. Cela donne un littoral très beau pour les visiteurs mais inhospitaliers pour les marins. James Cook avait visité la côte dès 1778, faisant suite à des marins espagnols qui avaient tenté de prendre le contrôle de tout le littoral pour la couronne d’Espagne. Des phares ont été construits dès les années 1870 pour signaler aux marins ces dangereux atterrages. Quelques uns fonctionnent toujours aujourd’hui.
De nombreuses rivières se jetant dans le Pacifique, de grands ponts ont été érigés sur la route 101. Plusieurs sont remarquables, certains s’ouvrent pour permettre aux navires de remonter les estuaires.
Notre visite rapide ne nous a pas permis d’observer la faune en détail. Nous avons tout de même vu de nombreux oiseaux de mer dont des pélicans gris, quelques cervidés, des otaries et lions de mer, aisément repérables car ils sont bruyants. Il nous semble, sans certitude, avoir aperçu un cétacé au large.
Peu de constructions historiques comparées au reste du pays, sauf les phares déjà cités et la demeure de Patrick et Jane Hugues, pionniers irlandais, construite près du cap Blanco en 1898.
Cette côte sauvage n’est pas à l’abri des périls. De nombreux panneaux alertent sur le risque de tsunamis car une faille importante se situe sous l’océan non loin du rivage. Plusieurs tsunamis dévastateurs ont déjà frappé l’Oregon et d’autres sont redoutés.
Nous aurions volontiers longé plus longtemps cette superbe côte sauvage. Mais le décor a changé soudain quand nous avons atteint le 42ème parallèle. Fini l’Oregon, nous poursuivons désormais notre route en Californie.
Voyez aussi notre journal quotidien de voyage.
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