Journal autour du monde 2024 : 06 – côte ouest et sud-ouest américains
Suite de : Journal autour du monde 2024 : 05 - Canada
105ème jour, 18 juin, Tsawwassen, Colombie britannique – Tacoma, Washington, 178 miles, 286 km
Nous gagnons le poste frontière de Blaine vers midi. Les formalités d’entrée aux Etats-Unis se font en moins d’une minute.
Promenade à Seattle (NB : diaporama, laissez le temps de faire défiler les photos)
Nous déjeunons près de Bellingham et arrivons à Seattle vers 16 h 30. Ma première visite remonte à trente ans à peu près. Nous visitons successivement le très beau jardin botanique au nord-est de la ville avec ses séquoias géants, les rues du centre autour de Pike Market et le parc des sculptures olympiques un peu plus au nord. Les vues sur la mer et le Mt Rainier au sud sont belles avec le soleil mais les ravages de la pauvreté et de la drogue sont bien visibles, ici aussi.
Nous échouons à deux reprises à trouver des stations de recharge qui acceptent notre voiture, d’où beaucoup de temps perdu. Nous arrivons à Tacoma vers 21 h 30 et faisons étape près de la ville, en bordure de l’autoroute I-5 (122° 28’O, 47° 12’N).
106ème jour, 19 juin, Tacoma – parc de Champoeg, Oregon 171 miles, 275 km
Après une première recharge matinale, nous quittons Tacoma à 9 heures. L’Interstate 5 est très chargé mais traverse de nombreuses zones de forêt et longe par endroits la rivière Columbia. Nous arrivons à Portland, Oregon, à midi. Le Mt Hood est bien visible à 50 miles dans l’est (alt. 3429 m).
Nous visitons successivement la ville chinoise et les quartiers centraux , largement désertés car le 19 juin est férié. Portland est bien plus modeste que Vancouver ou Seattle mais présente aussi le contraste entre bâtiments historiques de la fin du 19ème siècle et tours modernes. Les ponts sur la rivière Wilamette sont élégants. Beaucoup de marginaux et de désœuvrés dans les rues.
Nous quittons difficilement Portland dans les embouteillages. Après une troisième recharge à Wilsonville, nous gagnons le parc d'Etat de Champoeg (122° 52’O, 45° 15’N) où nous plantons notre tente dans un beau camping en forêt.
107ème jour, 20 juin, parc de Champoeg, parc de Sunset Bay, 210 miles, 338 km
Nous traversons une région agricole prospère. Nous rejoignons le côte à Neotsu en fin de matinée et la suivons vers le sud par la route fédérale 101. Alors qu’il faisait beau dans l’intérieur, nous trouvons les nuages et le brouillard, sans doute parce que les montagnes arrêtent les nuages venus de l’océan. Une éclaircie heureusement en milieu d’après-midi. Quelques portions urbanisées du littoral sont laides avec des stations balnéaires sans charme. De larges portions sont restées très sauvages et très belles, particulièrement lorsque la route traverse des forêts fédérales protégées.
Les plus belles portions sont entre Newport et Florence, de part et d’autre du cap Perpetua, puis après Florence lorsque la route longe de grandes dunes côtières qui s’étendent du trait de côte jusqu’à trois miles dans l’intérieur.
Nous quittons la route 101 à Coos Bay et faisons étape au camping du parc d’État de Sunset Bay, près de la mer mais en forêt (124° 22’O, 43° 20’ N).
108ème jour, 21 juin, parc de Sunset Bay – Crescent City, Californie, 149 miles, 240 km
A nouveau des nuages et du brouillard au réveil, le temps se lève en milieu de matinée. Nous commençons par Simpson Reef ,avec ses otaries et ses lions de mer, et Sunset Bay.
Nous gagnons ensuite le parc de Cape Blanco, neuf miles au nord de Port Orford. Mémoire de Patrick Hugues et des autres pionniers irlandais qui ont vécu et sont enterrés ici. Le phare de Cap Blanco, toujours en fonctionnement, donne des vues très belles sur la côte au nord et au sud. C’est une côte sauvage hérissée de brisants, qui a dû être funeste à plus d’un navire. Très grand vent.
Port Orford est une bourgade sans intérêt apparent, si ce n’est que cela restera sans doute le point le plus occidental de notre voyage : 124° 29’ 51’’O. La côte est à nouveau très belle plus au sud, avec des plages de sable noir, des roches basaltiques et de belles forêts de pins surplombant la mer. Nous nous arrêtons plusieurs fois jusqu’au 42ème parallèle, où nous quittons l’Oregon pour la Californie, avec un contrôle phyto-sanitaire à l’entrée.
Nous faisons étape à Crescent City, qui avait été largement détruite par un tsunami en 1964 (124° 12’O, 41° 45’N).
109ème jour, 22 juin, Crescent City – Shelter Cove, 179 miles, 288 km
Temps à nouveau embrumé le matin, beau ensuite. Au sud de Crescent City, la route traverse le parc national Redwood. Les séquoias (Redwood trees, proches mais légèrement différents des séquoias géants) sont impressionnants.
La route longe la côte à plusieurs reprises. Devant le Kuchel Visitor Center, des Indiens sont installés sur la plage et pêchent de petits poissons.
Arrêts à Arcata – un marché de producteurs agricoles le samedi, très bobo – et à Eureka.
Au sud d’Eureka, nous empruntons la route 254 dite « allée des géants » qui traverse un parc de séquoias. Ceux-ci sont de toute beauté, les plus grands que nous ayons vus jusqu’ici. Marche très agréable en forêt. C’est un endroit inoubliable.
Nous gagnons la côte en à 20 h 30 en traversant King Ridge, la chaîne côtière. Belle route de forêt très sinueuse. Nous faisons étape à Shelter Cove (124° 5’O, 40° 1’N), en bord de mer, pour une nuit sous la tente dans un camping privé, moins agréable que les campings des parcs.
Sr la côte perdue (NB : diaporama, laissez le temps de faire défiler les images.)
110ème jour, 23 juin, Shelter Cove - Mendocino, 108 miles, 174 km
Nous marchons ce matin sur la côte perdue. On nomme ainsi la portion de côte longue de 24 miles entre Mattole Beach et Shelter Cove car aucune route ne l’emprunte. Il faut marcher sur la plage au pied de King Ridge, ce qui n’est possible qu’à marée basse sur une partie du trajet. La marche prend deux ou trois jours. Plus modestement, nous sommes partis de Black Sands Beach, près de Shelter Cove, et avons marché à peu près quatre miles dans chaque sens. Nous avons fait demi-tour dans une baie largement évasée au pied d’un grand éboulis (124° 6’O, 40° 6’N). C’est une belle marche entre mer et montagne, dans un site très sauvage. Nous croisons les marcheurs qui ont fait la marche complète.
Séquoia géant de 1800 ans à Richardson Grave (photo 1) ; Westport (photo 4) ; gare de Fort Bragg (photo 7).
Nous rejoignons l’après-midi la route 101, puis bifurquons sur la route d’État 1 vers la côte. Nouvelle belle route montagneuse et sinueuse avec quelques bois de séquoias.
La côte est plus aride, les premiers eucalyptus succèdent aux séquoias. Nous passons par Fort Bragg et Mendocino et faisons étape au parc Van Damme dans un très beau camping dans un bois de séquoias (123° 47’O, 39° 17’N).
111ème et 112ème jours, 24 et 25 juin, Mendocino – San Francisco, 166 miles, 267 km et séjour à San Francisco
Le 24 au matin, nous continuons à longer la côte avec de belles vues malgré la brume par moments. Deux curiosités : les phoques et otaries à l’embouchure de la Russian River proche de Jenner ; une église orthodoxe et un fortin en bois à Fort Ross, point extrême atteint par les commerçants russes le long de la côte.
Nous quittons la côte peu après et arrivons à San Francisco (122° 27’O, 37° 48’N) vers 15 heures. Avant de franchir le Golden Gate, nous montons voir la vue du haut de Marin Headlands mais le célèbre pont, tel un grand artiste aimant se faire désirer, ne révèle qu’une partite partie de son élégante silhouette rouge au dessus des nuages.
Nous nous installons sur Lombard Street et commençons nos visites l’après-midi, le soir et toute la journée du 25. Nous y reviendrons dans un article spécifique.
113ème au 115ème jours, 26 au 28 juin, San Francisco – Huntington Beach, 526 miles, 846 km
Après une dernière visite au Golden Gate Bridge qui daigne se montrer pour la première fois pour nous dire au revoir, nous quittons San Francisco le 26 vers 11 heures.
Nous reprenons la route 1 vers le sud et longeons la côte jusqu’à Santa Cruz. Sans être aussi spectaculaire que les jours précédents, c’est une belle côte sauvage. Belles plages avec des kite surfers car il fait grand vent et quelques pélicans. La lande est couverte de fleurs.
A Santa Cruz, les choses se compliquent. Nous sommes retardés une bonne heure par des travaux. Surtout, nous apprenons que la route côtière est coupée par des réparations au sud de Big Sur. Nous renonçons à regret à la visite de Monterey et à la portion de côte plus au sud et nous dirigeons vers l’intérieur du pays par la route 101, sans grand pittoresque. Le pays se fait plus aride avec des collines d’herbe jaune mais l’agriculture est productive grâce à l’irrigation : légumes, fraises et vignes. La bourgade de Castroville se targue d’être le centre mondial de l’artichaut !
Nous passons la nuit dans un parc d’État à King City à côté d’un petit musée de matériel agricole (121° 9’O, 36° 12’N). Camping agréable car très peu d’occupants.
Le 27, nous retrouvons la côte et la fraîcheur de l’océan en fin de matinée à Morro Bay, alors qu’il faisait près de 30° C dans l’intérieur. Un gros rocher volcanique, un port spécialisé dans la pêche au crabe et un tout petit musée maritime mais le site est gâché par une centrale thermique à l’arrêt.
Nous déjeunons au parc de Montaňa de Oro à côté de Los Osos et marchons dans les dunes au milieu des fleurs. Joli endroit même si les nuages occupent à nouveau la côte alors qu’il fait grand soleil à l’intérieur des terres.
Nous visitons San Louis Obispo l’après-midi. Petit quartier historique et touristique, mission espagnole de 1772. Nous faisons étape à Buelton (120° 11’O, 34° 37’N).
Le 28, nous longeons encore la côte de Gaviota à Santa Barbara. Quelques jolies vues mais accès malaisé car le littoral est largement privatisé.
Nous nous promenons dans Santa Barbara, où nous étions passés en famille en 1994. Intérêt limité. Nous déjeunons en bordure de la plage de Carpinteria, très populeuse.
L’entrée et la sortie de Los Angeles sont comme prévu difficiles, sur des autoroutes urbaines très encombrées. Il nous reste moins d’une heure pour une très courte visite dans le centre et à Little Tokyo.
Nous faisons étape à Huntington Beach (117° 59’O, 33° 42’N), soulagés d’être bientôt sortis du grand Los Angeles. Résultat de notre longue route vers le sud-est depuis le Canada, la nuit tombe ici une heure plus tôt, à 20 h 30.
116ème au 118ème jours, 29 juin au 1er juillet, Huntington Beach – Lordsburg, Nouveau Mexique, 696 miles, 1 120 km
Le 29, nous suivons la côte de Huntington Beach à Newport puis San Clemente et poursuivons jusqu’à La Jolla par l’autoroute I-5. C’est une côte très urbanisée et très fréquentée où l’on circule lentement.
Après une longue séance de recharge à La Jolla, nous passons à La Jolla Cove. petit promontoire au sud de la baie. Beaucoup de monde mais aussi des otaries, lions de mer, pélicans et une ou deux baleines aperçues au loin. Nous prenons congé du Pacifique.
Nous passons quelques minutes au centre de San Diego - nous y étions passés en faisant le tour du monde en 1998 – et prenons la route vers l’est sur l’autoroute I-8.
A la fraîcheur de la côte succède la chaleur du désert avec des températures qui atteignent 43°C dans l’après-midi. La route monte jusqu’à 1 250 m puis redescend au niveau de la mer dans un paysage désertique. Nous faisons étape à El Centro (115° 34’O, 32° 48’N) après une deuxième recharge.
Le 30 est une deuxième journée chaude : 42°C l’après-midi. Nous entrons le matin en Arizona à Yuma. Nous apercevons brièvement une haute clôture au sud de la route, sans doute le « mur de Trump » censé arrêter les immigrants illégaux, la frontière avec le Mexique étant proche.
Paysages tantôt semi-désertiques avec de grands cactus l’après-midi, tantôt une sorte de savane sèche, tantôt des plaines cultivées grâce à l’irrigation.
Nous faisons escale à Casa Grande (111° 42’O, 32° 53’N). Cette petite ville est au sud-est de Phoenix, que nous renonçons à visiter car ce serait un détour de 80 miles. Nous renonçons aussi à visiter Tucson car deux curiosités proches de cette ville nous semblent plus intéressantes.
Le 1er juillet, nous gagnons le site occidental du parc national de Saguaro, dans le désert de Sonora, à l’ouest de Tucson. Il fait toujours chaud mais nous sommes quasiment seuls et le sentier de nature dans le parc est très bien fait. Les cactus Saguaro sont les plus grands et les plus spectaculaires mais on peut admirer nombre d’autres cactus et végétaux du désert, certains en fleurs actuellement. Des studios de cinéma ont été construits un peu plus au sud, dans le Tucson Mountain Park.
Nous gagnons ensuite la mission San Xavier del Bac, dans une réserve indienne au sud de Tucson. Très belle église espagnole achevée en 1797.
Nous reprenons ensuite la route vers l’est, par un temps menaçant. A San Simon, dernière localité de l’Arizona, nous sommes pris dans un violent orage : vent violent, trombes d’eau et forte averse de grêle. Nous n’avons d’autre choix que de nous arrêter et d’attendre que ça passe. Nous entrons ensuite au Nouveau Mexique et avançons nos montres d’une heure ; nous sommes à nouveau à l’heure d’été des montagnes (MDT), qui n’est pas observée en Arizona. Nous faisons étape à Lordsburg (108° 42’O, 32° 21’N, alt 1 300 m).
119ème au 121ème jours, 2 au 4 juillet, Lordsburg – Sonora, Texas, 682 miles, 1 097 km
Le 2 juillet, nous poursuivons notre route vers l’est sur le plateau semi-désertique. Nous déjeunons à Las Cruces, dans un petit centre ville qui n’a plus grand-chose d’historique si ce n’est le théâtre Rio Grande construit en 1926.
Nous continuons vers le nord-est par la route fédérale 70. Nous longeons une vaste installation militaire jusqu’au parc national de White Sands, connu pour ses dunes de gypse blanc. C’est un site de désert où la chaleur peut-être redoutable. Les dunes blanches sont très belles mais nous écourtons notre visite car l’orage arrive et nous ne souhaitons pas revivre l’épisode d’hier.
Nous faisons étape à Alamogordo (105° 58’O, 32° 55’N, alt 1 322 m), bourgade très étendue et sans charme au pied des montagnes de Sacramento.
Nous partons dès 6 heures 30 le 3 juillet et franchissons la montagne à 2 500 m. Région d’élevage avec de belles forêts. De l’autre côté, nous retrouvons un plateau semi-désertique. Nous nous arrêtons à Artesia et Carlsbad.
Visite l’après-midi des grottes de Carlsbad, spectaculaires et très bien aménagées dans un massif montagneux désertique. Marche souterraine de quatre kilomètres, grande salle remarquable de stalactites et de stalagmites avec une fraîcheur bienvenue de 13 ° C.
Nous poursuivons jusqu’à Pecos dans un paysage très enlaidi par exploitation pétrolière et gazière. L’entrée au Texas n’est signalée par aucun panneau mais nous avançons à nouveau nos montres d’une heure puisque nous sommes désormais à l’heure d’été du centre des Etats-Unis (CDT). A Pecos (103° 29’O, 31° 24’N alt 790 ), nous nous rendons en pèlerinage au saloon (reconstitué) du juge Roy Bean qui rendait la justice à l’ouest du Pecos secondé par son ours Joe 1.
1: comme le savent les lecteurs de l’album de Lucky Luke le juge.
Le 4 juillet, nous visitons le quartier historique de Fort Stockton, où s’élevait jadis un fort utilisé lors des guerres indiennes.
Les paysages sont toujours monotones mais plus vallonnés et boisés qu’hier. Nous quittons sans regret le bassin pétrolier de Pecos.
Nous nous arrêtons aussi à Ozona où une fête est en cours pour la journée de l’indépendance américaine. Le public et l’ambiance générale évoquent plus le Mexique voisin que les Etats-Unis. Nous faisons étape à Sonora (100° 39’O, 30° 35’N, alt 650 m).
122ème et 123ème jours, 5 et 6 juillet, Sonora – Austin et séjour à Austin, 216 miles, 348 km
Le 5 juillet, nous poursuivons notre route vers l’est par l’I-10 puis, quittant la direction de San Antonio, par la route fédérale 290. Finis les déserts : le paysage se fait plus vallonné et plus boisé, au point de ressembler à l’est des Etats-Unis ou à l’Europe. L’après-midi, nous traversons une région de vignobles et de pêchers.
Nous nous arrêtons brièvement à Junction, puis à Fredericksburg. Fondée au 19ème siècle par des pionniers allemands, Fredericksburg a gardé une identité germanique marquée : Main Street se dit aussi Hauptstrasse, la place du marché est la Marktplatz, Les Biergarten accueillent les visiteurs. Les églises fondées par des missionnaires allemands catholiques et protestants sont en nombre.
Après une longue succession de faubourgs et d’autoroutes urbaines, nous arrivons à Austin (97° 42’O, 30° 21’N), notre avant-dernière étape.
Le 6 juillet, nous laissons la voiture à l’hôtel et gagnons le centre d’Austin à pied et en autobus rapide. Nous nous promenons malgré la chaleur le long de la rivière Colorado et en centre ville. Quelques édifices et maisons historiques dont le Capitole de l’État du Texas dans les jardins duquel nous déjeunons. Nous nous rendons ensuite à la « ville chinoise » au nord de la ville mais ne voyons guère qu’un supermarché et quelques restaurants chinois et vietnamiens.
124ème au 126ème jours, 7 au 9 juillet, Austin – Houston et séjour à Houston, 165 miles, 265 km
Le 7 juillet, l’approche de l’ouragan Beryl qui arrive du golfe du Mexique domine l’actualité. Nous partons vers 7 h 40 pour arriver avant l’orage. A Brenham, quelques maisons historiques mais la station de recharge que nous visions est introuvable. Nous devons recharger notre batterie sous l’orage à proximité de Houston. Nous nous installons près de l’aéroport George Bush (95° 20’O, 29° 57’N) peu avant 15 heures.
Le 8 juillet très tôt, l’ouragan Beryl arrive au Texas. Houston est paralysée : routes inondées ou coupées par des chutes d’arbres, 2,7 millions d’habitants privés d’électricité. Nous passons la matinée à l’hôtel à regarder la violence de la tempête. Vers 12 heures 30, Beryl s’est déplacé et l’accalmie me permet de rendre la petite voiture de location qui nous a si bien véhiculés depuis le 13 mai. Le soleil revient l’après-midi mais la ville reste désorganisée, ce qui nous interdit tout déplacement.
Bien que le beau temps soit revenu le 8 au soir, Air France et KLM annulent leurs vols vers Houston le 9 juillet. Les vols des compagnies américaines sont complets. Nous devons donc passer une journée supplémentaire peu agréable dans notre hôtel proche de l’aéroport, sans électricité et sans guère pouvoir trouver à nous nourrir car les commerces sont fermés. Comme s’il fallait une pénitence pour conclure un si beau voyage. Nous ne sommes pas les plus mal lotis, d’autres voyageurs devant attendre plusieurs jours à l’aéroport avant de trouver un vol.
127ème jour, 10 juillet, Houston – Detroit et départ vers Paris
Le 10 au matin il fait toujours chaud et nous n’avons toujours pas d’électricité. Mais nous quittons enfin Houston pour Detroit, Michigan, d’où nous repartons en fin d’après-midi pour Paris.
Ainsi s’achève ce roadtrip nord-américain de 7 818 miles, soit 12 579 km en voiture électrique. Nous y reviendrons dans un article de retour d’expérience.
Nous suspendons la rédaction de ce journal. Si tout va bien, nous reprendrons cette rédaction fin août à notre arrivée au Mexique. A suivre, donc.
#adm888