Sur la frontière de Chine

Publié le par Ding

Le village de Đông Đang, sur la frontière sino-tonkinoise, en  1885 ; provient de Neis, P., Sur les frontières du Tonkin (Paris, 1888)

Le village de Đông Đang, sur la frontière sino-tonkinoise, en 1885 ; provient de Neis, P., Sur les frontières du Tonkin (Paris, 1888)

La province de Lang Sơn, sur la frontière de Chine, constitue traditionnellement l’un des axes de la poussée chinoise en direction du Tonkin. Parmi les dates qui illustrent cette tendance, je retiendrai 1427, 1885, 1979 et 1983.

1427 : les colonnes de l’Empire du milieu, qui remontaient vers le nord, arrivèrent au défilé de Chi Lang. Celui-ci, véritable cañon aux parois verticales, larges de trois cents mètres seulement, est un  point de passage obligé entre Hanoi et Lang Sơn. Les Vietnamiens, conduits par Lê Sat et Lê Thu, attendaient celles-ci, embusqués sur les rochés. Un déluge de projectiles s’abattit sur les Chinois. Ce fut un massacre.

1885 [1]: Après que le Général Brière de l’Isle fut parti secourir Tuyen Quang, il ne resta plus au Général Négrier que 2899 combattants pour défendre Lang Sơn et Ki Lúa (2 km au nord), conquis les mois précédents, contre l’armée chinoise du Kouang-si [2], forte de vingt mille hommes. Les Français connurent d’abord des revers et durent se réfugier en deçà de la rivière Ki Cùng qui constituait, au demeurant, une bonne ligne de défense. L’affrontement décisif eut lieu le 28 mars. L’armée chinoise fut proprement anéantie. Mais le Général Négrier, blessé, dut passer le commandement au Lieutenant-Colonel Herbinger qui crut devoir décamper, en abandonnant le matériel lourd. Cette retraite inutile s’opéra au moment même où les célestes refluaient vers la Chine, dans un désordre tel que la panique se répercuta jusqu’à Long Tchéou. Cette fausse manœuvre, connue sous le nom, bien exagéré, de « désastre de Lang Sơn », eut en politique intérieure française les conséquences que l’on sait. La ville ne fut réinvestie qu’à la fin de l’année.

 

[1] : Le contexte est celui de la guerre franco-chinoise menée à la frontière du Tonkin et de l’Empire chinois. Ce conflit est aujourd’hui largement ignoré en France dans ses détails. Les livres d’histoire français en retiennent le plus souvent le supposé « désastre de Lang Sơn » et ses répercussions en politique intérieure française, à savoir la chute du gouvernement de Jules Ferry (« Ferry-Tonkin ») le 30 mars. Le récit qui suit est emprunté au guide touristique d’Henri Madrolle Indochine du Nord, Paris, Hachette, 1923, p 116.(Cette note et les suivantes ont été insérées en 2022).

 [2] : Aujourd’hui la région autonome zhuang du Guangxi. La petite ville de Long Tcheou, citée plus loin, est aujourd’hui connue comme Longzhou, entre Pingxiang (ville frontière avec le Vietnam) et Nanning (capitale régionale).

 

1979 : Irrités par la poussée vietnamienne au Cambodge [3], les Chinois entreprirent d’administrer une « leçon » au Vietnam. Ils avancèrent de quinze kilomètres, livrant de durs combats et occupèrent Lang Sơn. Quinze jours plus tard il se retirèrent et repassèrent la frontière, non sans avoir auparavant dynamité la ville de fond en comble.

 


[3] : Entrée des troupes vietnamiennes au Cambodge en décembre 1978, renversement du régime khmer rouge, installation d’un nouveau régime (République populaire du Kampuchea) qui dirige seul le pays jusqu’aux accords de Paris de 1991. Les Khmers rouges, soutenus par la Chine, mènent une guérilla de résistance sur la frontière khméro-thailandaise. Le conflit frontalier sino-vietnamien de février-mars 1979 se traduit par une brève occupation d’une zone frontalière incluant Lang Sơn. Les forces chinoises se replient rapidement et ce bref conflit est généralement perçu comme un revers militaire pour la Chine.

Cet événement eut une conséquence inattendue : soucieux de montrer au monde la « barbarie chinoise », les Vietnamiens autorisent les diplomates et les journalistes étrangers qui en font la demande à se rendre sur place alors que tous autres les points proches de la frontière leur sont interdits [4]. Dès mon arrivée au Vietnam, je conçus donc le désir de me rendre à Lang Sơn. Mais les choses n’allaient pas être si simples.

 


[4] : L’ambassade de France a néanmoins pu réaliser une mission à Cao Bang, plus au nord, en 1983.

 

1983 : En relation avec les événements qui se déroulent  au Cambodge depuis le 1er avril [5], la tension est brusquement montée à partir du 10 à la frontière sino-vietnamienne. Tous les jours, Chinois et Vietnamiens s’accusent mutuellement de « provocations armées », d’intrusions et de tirs d’artillerie . La responsabilité de tels événements posait évidemment question mais, en premier lieu, que se passait-il ? S’agissait-il d’incidents réels ou d’une simple escalade verbale ? Bien malin qui, à Hanoi, aurait pu le dire.

 


[5] : Offensive de l’Armée populaire du Vietnam à la frontière khméro-thailandaise, riposte de la Thaïlande qui bombarde des positions vietnamiennes.

 

C’est alors que, le 12 avril, le Consul de France à Hanoi et votre serviteur demandèrent à se rendre à Lang Sơn le dimanche 17. Quatre jours passèrent. La guerre des communiqués battait son plein et l’autorisation n’arrivait pas. Nous en avions fait notre deuil, comprenant que la guerre est une chose trop sérieuse pour ce genre de tourisme, quand, le samedi à seize heures, le ministère des affaires étrangères téléphona : l’autorisation était accordée. Imaginez ma jubilation : je me retrouvais comme aux beaux jours de 1978, lorsque je faisais route vers la frontière du Cambodge, au temple de Preah Vihear [6].

 

[6] : Connu des archéologues, des historiens et des juristes (depuis un arrêt de la Cour internationale de justice de 1962 qui en a attribué la juridiction au Cambodge), les ruines du temple khmer de Preah Vihear (en thaï : Khao Phra Wiharn) sont situées sur la frontière khméro-thailandaise, sur une crête montagneuse. Elles étaient tenues par les Khmers rouges lorsque l’auteur a fait une tentative infructueuse pour s’y rendre par la route qui vient de Si Sa Ket, en Thaïlande, le 4 octobre 1978.

 

Entre Hanoi et Lang Sơn (photo prise en décembre 1997)

Entre Hanoi et Lang Sơn (photo prise en décembre 1997)

Le 17, nous partîmes à sept heures. Une fois passé la base militaire de Kep, on entre dans la région des collines recouvertes de brousse, jadis propice aux embûches contre l’armée française. Une surprise : la route était quasiment déserte, pas le moindre convoi militaire sur cette voie stratégique qui mène vers la frontière. Les Vietnamiens étaient-ils à ce point sur le pied de guerre qu’aucun renfort ne fût nécessaire ? La route, quoi qu’il en soit, est fort belle. On longe le massif très sauvage du Bac Sơn   et il faut rouler sur une piste car la route est obstruée par la rupture d’un pont.

A dix heures nous fîmes halte à Đông Mó, 38 kilomètres avant Lang Sơn. Très beau marché, fort bien approvisionné et très fréquenté. Une magnifique fresque montre un guerrier chinois de caricature, monté sur un cheval énorme, foulant aux pieds le peuple vietnamien. Beau spécimen d’une iconographie omniprésente, que l’on a actualisée l’année dernière, pour le 555ème anniversaire de la bataille de Chi lang.

En pays thơ (photo prise en décembre 1997)

En pays thơ (photo prise en décembre 1997)

Après le défilé en question, on arrive dans la dernière chaîne de montagnes, habitée par les minorités ethniques thai (thơ et nong), reconnaissables à leurs habits teints en bleu. Nous avons pu voir une batterie de fusées « Sam » [7], pointée vers la nord, que nous avons pu photographier à loisir. La route redescend. A onze heures trente, nous étions à Lang Sơn.

 

[7] : Missiles sol-air livrés par l’U.R.S.S. dont il existait plusieurs modèles.

Surprise ! La « leçon » de 1979 est déjà loin et la ville est aux trois quarts reconstruite. Il ne reste que quelques édifices détruits, comme si l’on avait voulu laisser quelques vestiges pour l’édification du bon peuple. Surtout, nous avons débarqué dans une calme ambiance de dimanche midi : les gens déambulaient dans les avenues plantées d’arbres, flânaient dans le petit jardin public, s’attablaient chez les petits marchands de soupe, baguenaudaient à qui mieux mieux. Alors que nous nous attendions à tomber sur une ville sur le pied de guerre, voire à entendre le bruit du canon (bruit toujours sympathique aux oreilles d’un artilleur [8]), nous nous trouvions en présence d’une scène de vie provinciale, un dimanche midi …

 

[8] : L’auteur avait achevé quelques mois plus tôt son service militaire dans l’artillerie.

 

Il n’était pas question d’en rester là. Bien que nous ayons déjà des idées assez précises sur la prétendue guerre aux frontières, il fallait en avoir le cœur net. « Nous voulons, dit le Consul au chauffeur, aller en Chine. » Après quelques hésitation, ce dernier demanda la route, et nous voilà partis. Nous traversâmes la rivière sur un pont branlant, à l’endroit même où le Lieutenant-Colonel Herbinger abandonna son matériel en 1885, et primes la route de Cao Bang [9].

 

[9] : Il s’agit d’une portion de l’ancienne route coloniale n° 4 (RC4) qui longe la frontière de Chine, lieu d’une retraite sanglante de l’armée française contre les troupes du Vietminh en septembre et octobre 1950. Une abondante littérature lui est consacrée en France. Voir aussi notre article de 2019 : Vietnam, six jours dans les montagnes du Nord-Est. .

 

Comme il nous était  formellement interdit de dépasser Lang Sơn, je pensais que nous serions arrêtés immédiatement. Nous n’en roulions pas moins. Un kilomètre passa, puis deux, puis cinq. La frontière approchait et nous roulions dans une campagne paisible, au milieu des rizières. Je songeais aux paradoxes du Vietnam, pays réputé dur et policier, et où l’on pouvait se permettre de telles frasques. Il est vrai que tout est ici interdit, surtout aux diplomates, mais l’anarchie est elle que personne ne vous contrôle, et que tout devient possible.

La situation n’en devenait pas moins passablement irréelle. La frontière la plus défendue et la plus mystérieuse d’Asie approchait et rien ne se passait. Sept kilomètres après Lang Sơn, les rizières prennent fin et on gravit la dernière ligne de collines. Notre chauffeur eut un moment de faiblesse. « Là-bas, poum ! poum ! » dit-il. « Il n’y a pas poum-poum, vous voyez bien », lui fut-il répondu. Et l’on continua.

Enfin, au kilomètre 11, une barrière au milieu de la route : le poste-frontière [10]. Nous étions encore à quatre kilomètres de Đông Đang, dernier village vietnamien, et à huit kilomètres de la « porte de Chine », par la route. Mais à vol d’oiseau, nous étions nettement plus près (deux kilomètres de Đông Đang). Surtout, nous étions sur une colline, nous pouvions parfaitement voir la bourgade de Đông Đang, au fond d’une cuvette et, en face, les collines chinoises. Au dessus de nous, les observateurs vietnamiens veillaient. En face, un radar chinois surveillait le Vietnam. Calme absolu, il fallait faire son deuil de la guerre.

 

[10] : Plutôt un poste de contrôle et de sécurité puisque la frontière était fermée. Bien que cette précision ne figure pas dans le récit, ce poste devait se trouver à proximité immédiate du village de Thâm Lóng.

 

Vue de Đông Đang (photo non datée, mapio.net). La voie ferrée vers la Chine est caractéristique avec ses trois rails. Construite par la Chine en 1952 pour soutenir l'effort de guerre du Vietminh, elle permet la circulation des trains chinois et vietnamiens magré la différence d'écartement des rails.

Vue de Đông Đang (photo non datée, mapio.net). La voie ferrée vers la Chine est caractéristique avec ses trois rails. Construite par la Chine en 1952 pour soutenir l'effort de guerre du Vietminh, elle permet la circulation des trains chinois et vietnamiens magré la différence d'écartement des rails.

Que faire ? Autant on ne voyait rien de Lang Sơn, autant, du poste-frontière, on voyait parfaitement. Et on voyait qu’il n’y avait rien à voir, que tout était tranquille, que la guerre n’était qu’une guerre verbale. Mon but était atteint et j’en voyais plus que je n’aurais osé l’espérer. Mais la nature humaine est ce qu’elle est et je n’avais plus qu’un désir : continuer. Nous expliquâmes notre désir au Caporal chef de poste qui refusa tout net. Sans autorisation, il n’en était pas question. « Poum ! poum ! », ajouta-t-il en montrant la frontière.

Nous prîmes alors le parti de déjeuner. Cela permettait de gagner du temps et d’inspirer confiance aux gardes-frontières : d’innocents pique-niqueurs ne pouvaient pas être dangereux. Les glacières furent ouvertes, les bouteilles débouchées ; et l’on mangea, en regardant la Chine. Quelques camions militaires passèrent, leurs occupants semblant assez surpris de découvrir une voiture du corps diplomatique et deux énergumènes en train de se goberger … En tout cas, les soldats du poste ne furent pas oubliés : il importait de se concilier leurs bonnes grâces. Ils me prêtèrent leurs jumelles et je pus observer à loisir : Đông Đang, à la différence de Lang Són, a été bombardé et non dynamité et est très largement détruit. Mais rien n’indique que ce soit récent. Le Consul, quant à lui, photographiait tranquillement au téléobjectif les positions vietnamiennes, Đông Đang et le radar chinois.

Đông Đang en 1900  (l'Illustration, 25 septembre 1900, Flickr)

Đông Đang en 1900 (l'Illustration, 25 septembre 1900, Flickr)

Après le déjeuner, la négociation reprit. Elle fut difficile, le Caporal redoutant les foudres de ses supérieurs. Mais à force d’éloquence, de vin et de cigarettes, un compromis fut trouvé : à condition de laisser la voiture et l’appareil de photos et d’accepter l’escorte d’une sentinelle armée, il nous autorisait à continuer un peu au-delà de la barrière, ce qu’aucun diplomate n’avait pu faire …

Nous partîmes. Il aurait été impossible de continuer en voiture : la route est très abîmée par les trous d’obus et les ponceaux sont détruits. Nous n’avons pas pu aller jusqu’à Đông Đang (notre sentinelle s’y opposait et il y avait des gens qui nous regardaient), mais nous en avons eu le cœur net. Au point où nous nous sommes arrêtés, il y avait encore des habitations sur cinq cents mètres au moins. Partout un calme complet. Et, en face nous, la Chine, si proche et pourtant mystérieuse, à moins d’une heure de marche …

Colline karstique proche de Đông Đang (photo prise en décembre 1997)

Colline karstique proche de Đông Đang (photo prise en décembre 1997)

Il fallut rentrer. Nous primes congé du Caporal et reprîmes la route, croisant des groupes de soldats sans armes, bras-dessus, bras-dessous, jouant de la guitare ou courant après leurs poules. A la nuit, nous étions à l’ambassade.

Le lendemain matin, la presse vietnamienne était formelle : la province de Lang Sơn avait été le théâtre violents affrontements et Đông Đang, oui, Đông Đang  avait été bombardé !

Une délégation officielle franchit la porte de Chine (Nam Quan, porte du sud, frontière entre la Chine et le Tonkin) le 16 juillet 1900; l'Illustration, 29 septembre 1900

Une délégation officielle franchit la porte de Chine (Nam Quan, porte du sud, frontière entre la Chine et le Tonkin) le 16 juillet 1900; l'Illustration, 29 septembre 1900

Tout était clair à présent : ces incidents n’avaient jamais existé ou, du moins, ils avaient été démesurément grossis par les deux propagandes adverses. Il est vrai que nos observations étaient parcellaires mais il est des signes qui ne trompent pas : la tranquillité d’une ville, l’insouciance des gardes-frontières et surtout l’absence de convois militaires sur la route. La frontière était calme, ou troublée par de petits incidents, mais la guerre des communiqués faisait rage et les agences de presse s’y étaient laissées prendre. Charitablement, j’ai prévenu l’Agence France Presse, qui a fini par faire savoir que « deux diplomates occidentaux » s’étaient rendus sur place et avaient tout trouvé parfaitement calme [11].

 

[11] : à quelques temps delà, le correspondant de l’Humanité à Hanoi put se rendre sur la frontière pour assister à un échange de prisonniers. Le récit oral qu’il en fit à son retour opposait la discipline des militaires chinois et l’attitude décontractée des soldats vietnamiens. Lui aussi avait pu observer le calme de la frontière près de Đông Đang.

 

La morale de cette petite histoire est qu’il faut se méfier des journaux, même réputés sérieux, quand il s’agit d’une région aussi mal connue. Simplement, la guerre fictive sur la frontière de Chine devait équilibrer les incidents, eux bien réels, de la frontière khméro-thailandaise. Décemment, les Chinois pouvaient-ils faire moins vis-à-vis de Sihanouk et consorts [12] ?

 

[12] : le Prince Norodom Sihanouk (1922 – 2012) était alors le chef du Gouvernement national du Kampuchea démocratique (la résistance cambodgienne) composé de son propre parti, le FUNCINPEC, du FNLPK de Son Sann (1911 – 2000) et, surtout, des Khmers rouges dirigés par Pol Pot (1925 – 1998), appuyé par la Chine. Le Prince avait approuvé les bombardements d’artillerie chinois à la frontière vietnamienne : « Plus les Chinois interviennent contre les Vietnamiens, plus nous sommes contents, car ceux-ci ne comprennent que le langage de la force » (le Monde, 21 avril 1983).

Après cette petite page d’actualité, je reprendrai, par un prochain courrier, le récit de nos journées à l’ambassade.

 *     *     *

L’auteur est repassé par Lang Sơn (en train) et Đông Đang (en voiture) en décembre 1997. Tout avait changé, les relations sino-vietnamiennes étaient normalisées et la frontière était le lieu d’un commerce actif. 1983 n’était plus qu’un lointain souvenir. Pas de demi-tour cette fois-ci, le voyage s’est poursuivi vers Pingxiang, première localité chinoise, et Nanning, capitale régionale du Guangxi. Ce voyage est décrit dans l’article : Kunming Hanoi Nanning Kunming par le train.

La surprise amusée des deux fonctionnaires français découvrant l’écart entre une propagande alarmiste et la réalité d’un dimanche à la campagne doit être replacée dans le contexte de l’époque : pas d’Internet, peu d’observation satellitaire et deux régimes qui verrouillaient l’information. Le contexte a bien sûr beaucoup changé en 39 ans (ces lignes sont ajoutées en 2022) mais le contraste entre les titres de presse alimentés par la propagande et la réalité sur le terrain peut encore souvent s’observer dans les situations de crise. Les fake news, déjà observables à l’époque même si le terme n’existait pas, n’ont fait que se multiplier.

Affrontement naval franco-chinois en 1885 - tableau de Michel Willenich, peintre de la Marine, exposé au Centre d'études stratégiques de la Marine à Paris

Affrontement naval franco-chinois en 1885 - tableau de Michel Willenich, peintre de la Marine, exposé au Centre d'études stratégiques de la Marine à Paris

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