Hong Kong, été 2020

Publié le par Ding

Le quartier de Central au premier plan, Kowloon au second plan, vus du Pic

Le quartier de Central au premier plan, Kowloon au second plan, vus du Pic

Cet été 2020 est tout sauf habituel à Hong Kong. La « région administrative spéciale », qui a fait retour à la Chine en 1997, traverse des crises multiples. Elle fait à nouveau la une des media dans le monde.

Pour les rares voyageurs admis à y séjourner alors que les frontières sont fermées depuis le printemps, ce n’est pourtant pas une mauvaise période pour visiter Hong Kong. D’abord parce que les touristes, dans leur immense majorité des Chinois du continent, ne sont plus là. L’aéroport, si actif en temps normal, est presque vide (voir notre article en quarantaine). A Hong Kong comme à Paris ou à Barcelone, on trouve en ce moment une ville avec ses habitants, que ses habitants eux-mêmes redécouvrent faute de pouvoir voyager, une ville sans doute plus authentique depuis que les Hongkongais s’y retrouvent entre eux.

Le quartier de Central, vu du port et  des pentes du PicLe quartier de Central, vu du port et  des pentes du Pic

Le quartier de Central, vu du port et des pentes du Pic

Hong Kong, où je n’étais pas venu depuis plus de trente ans, reste un site exceptionnel. La ville compte plus de sept millions d’habitants, concentrés sur une très petite portion du territoire (il y a aussi un « Hong Kong rural », qui fera l’objet de notre prochain article). Une politique foncière restrictive depuis l’arrivée des Britanniques a concentré cette population à l’extrême, aboutissant à des prix de l’immobilier et une densité d’habitat parmi les plus élevés du monde, d’où un urbanisme en hauteur spectaculaire. Même si les travaux de poldérisation engagés par les Britanniques et poursuivis depuis ont permis de gagner un espace précieux sur la mer, sans lequel la ville n’aurait pu prendre son extension actuelle.

Le quartier de Tim Sha Tsui, à l'extrémité de la péninsule de Kowloon

Le quartier de Tim Sha Tsui, à l'extrémité de la péninsule de Kowloon

Comparée à d’autres villes connues pour leurs tours, en Asie ou en Amérique, Hong Kong  occupe de surcroit un site naturel exceptionnel avec une île montagneuse (l’ile de Hong Kong que l’on désignait traditionnellement comme l’ile de Victoria), la péninsule de Kowloon qui lui fait face et les montagnes des nouveaux territoires juste derrière. La mer, la montagne, les tours et une des densités urbaines les plus élevées au monde. Tout est réuni pour que la ville soit spectaculaire. Elle l’est en effet.

Hong Kong, été 2020

La vue la plus plongeante est celle qui se découvre au sommet du Pic, le plus haut sommet de l’île de Victoria. De là, on surplombe la partie urbaine de l’île, le port et la péninsule de Kowloon. Si l’on regarde vers le sud, la vue porte loin vers les passes et les îles.

Hong Kong le jour
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L'ouverture béante dans la façade de cet immeuble en front de mer à Tim Tsha Tsui (Kowloon) répond sans doute à une exigence du Feng Shui, la géomancie chinoise.

L'ouverture béante dans la façade de cet immeuble en front de mer à Tim Tsha Tsui (Kowloon) répond sans doute à une exigence du Feng Shui, la géomancie chinoise.

Hong Kong le soir
Hong Kong le soir
Hong Kong le soir
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Hong Kong le soir
Hong Kong le soir
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Hong Kong le soir

Hong Kong le soir

Les tours les plus remarquables sont concentrées dans le quartier de Central (avec une majuscule, c’est un nom propre) de l’île et dans le quartier Tim Sha Tsui de Kowloon. C’est là que banques et les grandes sociétés ont rivalisé pour construire des immeubles et des tours de prestige, à l’image de la tour de la Banque de Chine, de l’immeuble de HSBC, et des deux tours les plus hautes de l’île : le Two International Finance Centre (88 étages, 412 m, sur l’île de Hong Kong) et l’International Commerce centre (118 étages, 484 m, achevé en 2010 au sud-ouest de Kowloon). Les grands noms de l’architecture mondiale ont rivalisé d’inventivité. Démesure est sans doute le mot qui qualifie le mieux ces tours de luxe, moins par leur hauteur (on reste bien en dessous du Burj Khalifa de Dubai) que par leur concentration.

Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020
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Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020

Quand on quitte les quartiers prestigieux, Central dans l’île de Hong Kong ou Tim Sha Tsui à Kowloon, on est toujours dans les tours mais ce sont des tours d’habitation. Des plus luxueuses sur les pentes du Pic – le quartier chic sur les hauteurs, qui était réservé aux Européens jusqu’en 1946 – aux plus modestes, qui évoquent clairement les grandes villes de Chine continentale, voire les HLM de Pékin que nous décrivions en 2012.

Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020

Dans les quartiers densément peuplés de Yau Ma Tei ou Mong Kok, à Kowloon, des immeubles d’habitation vétustes et dégradés par le climat se comparent désavantageusement  avec la modernité de plus en plus répandue des villes chinoises de l’intérieur.

Néanmoins, la terre est si rare et si chère à Hong Kong que les tours, même lorsqu’elles ne sont pas luxueuses, poussent sans doute plus haut que partout au monde, au point de paraitre défier la gravité. Le climat tropical aidant, il est arrivé que cela finisse mal : le 18 juin 1972, des glissements de terrain provoqués par des pluies diluviennes mirent à bas plusieurs immeubles. Il y eut 138 victimes.

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Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020

Dans ces quartiers d’habitation un peu périphériques, les banques et les boutiques de luxe cèdent la place à une vie plus locale. Des petits marchés, des petits commerces, des temples chinois donnent une couleur locale que l’on en trouve plus à Central, mais qui rappelle davantage Canton, ou le Singapour d’il y a quelques décennies.

Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020

Le parc de la cité murée de Kowloon peut sembler banal malgré ses pavillons chinois. Il est pourtant l’héritier d’une histoire compliquée. Jusqu’au 19ème siècle s’élevait ici  un ensemble fortifié chinois à usage militaire et administratif. Cette cité murée ne fut pas incluse dans le bail consenti en 1898 aux Britanniques sur les nouveaux territoires. Malgré le départ des fonctionnaires chinois en 1899, le Royaume Uni n’a jamais exercé sa souveraineté sur ce qui était devenue une enclave chinoise dans la colonie. Une tentative en 1948 s’était traduite par des émeutes violentes à Canton. En proie à une urbanisation anarchique, la cité murée était devenue une zone de non-droit, livrée au crime et aux triades, où la police ne pénétrait pas. Elle fut démolie avec l’accord de la Chine dans les années 1990 et remplacée par le parc actuel.

Au coeur de Central, la "Cour d'appel finale"

Au coeur de Central, la "Cour d'appel finale"

L'hyper-spéculation immobilière, on s’en doute, n’a pas été sans effets sur le patrimoine hérité du 19ème siècle. Le moins que l’on puisse dire est que le charme colonial ancien de l’île de Victoria a souffert.

Deux bâtiments historiques de l'ancien centre, démontés et reconstruits à StanleyDeux bâtiments historiques de l'ancien centre, démontés et reconstruits à Stanley

Deux bâtiments historiques de l'ancien centre, démontés et reconstruits à Stanley

Il n’a pas entièrement disparu, cependant. Avec un peu de patience et de méthode, on peut retrouver sinon des quartiers anciens, du moins des bâtiments coloniaux qui ont survécu au milieu des tours, voire qui ont été reconstruits loin de leur site d’origine.

En haut, le plus ancien bâtiment colonial, ancienne résidence du commandant des forces britanniques (1846) ; en briques, l'ancien bâtiment des Missions étrangères ; la cathédrale anglicane Saint John, dominée par les tours de deux grandes banques.
En haut, le plus ancien bâtiment colonial, ancienne résidence du commandant des forces britanniques (1846) ; en briques, l'ancien bâtiment des Missions étrangères ; la cathédrale anglicane Saint John, dominée par les tours de deux grandes banques.En haut, le plus ancien bâtiment colonial, ancienne résidence du commandant des forces britanniques (1846) ; en briques, l'ancien bâtiment des Missions étrangères ; la cathédrale anglicane Saint John, dominée par les tours de deux grandes banques.
En haut, le plus ancien bâtiment colonial, ancienne résidence du commandant des forces britanniques (1846) ; en briques, l'ancien bâtiment des Missions étrangères ; la cathédrale anglicane Saint John, dominée par les tours de deux grandes banques.En haut, le plus ancien bâtiment colonial, ancienne résidence du commandant des forces britanniques (1846) ; en briques, l'ancien bâtiment des Missions étrangères ; la cathédrale anglicane Saint John, dominée par les tours de deux grandes banques.

En haut, le plus ancien bâtiment colonial, ancienne résidence du commandant des forces britanniques (1846) ; en briques, l'ancien bâtiment des Missions étrangères ; la cathédrale anglicane Saint John, dominée par les tours de deux grandes banques.

Quelques-uns de ces monuments historiques ont subsisté dans le quartier de Central, au milieu des tours et des sièges des grandes banques. Ils ont parfois changé de destination, telle l’ancienne résidence des commandants des forces britanniques (et brièvement des amiraux japonais, de 1941 à 1945) devenue … un musée du thé. Ou l’ancien bâtiments des Missions étrangères de Paris.

Site de l'ancienne résidence d'été des gouverneurs, sur le Pic, aujourd'hui détruite.Site de l'ancienne résidence d'été des gouverneurs, sur le Pic, aujourd'hui détruite.

Site de l'ancienne résidence d'été des gouverneurs, sur le Pic, aujourd'hui détruite.

Sur le campus de l'Université de Hong Kong, plusieurs bâtiments du début du 20ème siècle ont subsisté.Sur le campus de l'Université de Hong Kong, plusieurs bâtiments du début du 20ème siècle ont subsisté.
Sur le campus de l'Université de Hong Kong, plusieurs bâtiments du début du 20ème siècle ont subsisté.Sur le campus de l'Université de Hong Kong, plusieurs bâtiments du début du 20ème siècle ont subsisté.

Sur le campus de l'Université de Hong Kong, plusieurs bâtiments du début du 20ème siècle ont subsisté.

L'ancien asile d'aliénés, qui ne comptait que 16 places ; le musée d'histoire médicaleL'ancien asile d'aliénés, qui ne comptait que 16 places ; le musée d'histoire médicale

L'ancien asile d'aliénés, qui ne comptait que 16 places ; le musée d'histoire médicale

En haut à gauche : ce beffroi est tout ce qui reste de l'ancienne gare du chemin de fer Kowloon Canton. En haut à droite : le temple de Tin Hou à Kowloon. Tin Hou (天后, Tian Hou, alias Mazu) est une déesse de la mer; une centaine de temples lui sont consacrés à Hong Kong. En haut à gauche : ce beffroi est tout ce qui reste de l'ancienne gare du chemin de fer Kowloon Canton. En haut à droite : le temple de Tin Hou à Kowloon. Tin Hou (天后, Tian Hou, alias Mazu) est une déesse de la mer; une centaine de temples lui sont consacrés à Hong Kong.
En haut à gauche : ce beffroi est tout ce qui reste de l'ancienne gare du chemin de fer Kowloon Canton. En haut à droite : le temple de Tin Hou à Kowloon. Tin Hou (天后, Tian Hou, alias Mazu) est une déesse de la mer; une centaine de temples lui sont consacrés à Hong Kong. En haut à gauche : ce beffroi est tout ce qui reste de l'ancienne gare du chemin de fer Kowloon Canton. En haut à droite : le temple de Tin Hou à Kowloon. Tin Hou (天后, Tian Hou, alias Mazu) est une déesse de la mer; une centaine de temples lui sont consacrés à Hong Kong.

En haut à gauche : ce beffroi est tout ce qui reste de l'ancienne gare du chemin de fer Kowloon Canton. En haut à droite : le temple de Tin Hou à Kowloon. Tin Hou (天后, Tian Hou, alias Mazu) est une déesse de la mer; une centaine de temples lui sont consacrés à Hong Kong.

D’autres bâtiments historiques, bien rares, sont encore visibles à Kowloon.

Le funiculaire actuel (rouge) et un plus ancien (vert)Le funiculaire actuel (rouge) et un plus ancien (vert)
Le funiculaire actuel (rouge) et un plus ancien (vert)Le funiculaire actuel (rouge) et un plus ancien (vert)

Le funiculaire actuel (rouge) et un plus ancien (vert)

L’ancien « tramway du Pic », en fait un funiculaire inauguré en 1888 pour desservir le Pic plus commodément que les chaises à porteur, fait toujours la joie des visiteurs et des Hongkongais. Malheureusement, ses deux terminus sont modernes et sans grâce.

Autre classique indémodable : le  Star ferry relie l'île de Hong Kong  à Kowloon depuis 1888. Sa forme symétrique et ses deux cabines de pilotage le dispensent de manoeuvrer. Même les banquettes en bois sont réversibles : on peut les orienter dans le sens voulu.Autre classique indémodable : le  Star ferry relie l'île de Hong Kong  à Kowloon depuis 1888. Sa forme symétrique et ses deux cabines de pilotage le dispensent de manoeuvrer. Même les banquettes en bois sont réversibles : on peut les orienter dans le sens voulu.
Autre classique indémodable : le  Star ferry relie l'île de Hong Kong  à Kowloon depuis 1888. Sa forme symétrique et ses deux cabines de pilotage le dispensent de manoeuvrer. Même les banquettes en bois sont réversibles : on peut les orienter dans le sens voulu.

Autre classique indémodable : le Star ferry relie l'île de Hong Kong à Kowloon depuis 1888. Sa forme symétrique et ses deux cabines de pilotage le dispensent de manoeuvrer. Même les banquettes en bois sont réversibles : on peut les orienter dans le sens voulu.

Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020

Hong Kong a conservé des lieux chargés d’histoire, et notamment des heures dramatiques de la conquête japonaise en décembre 1941. On visite encore, sur les pentes du Pic, les batteries d’artillerie de Pinewood, qui durent être évacuées sous le feu nourri de l’artillerie japonaise, le 15 décembre 1941. Beaucoup des défenseurs étaient canadiens ou indiens.

Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020Hong Kong, été 2020

Au sud-ouest de l’île de Hong Kong, à Stanley, juste à côté d’une prison, le cimetière militaire du Commonwealth rappelle les heures sombres de l’occupation, puisque beaucoup de Britanniques et d’autres étrangers furent internés là-bas. Du coup, il rassemble des tombes militaires et civiles et ne présente pas l’uniformité stricte des cimetières britanniques de la Somme ou d’ailleurs. Un petit monument a été installé par le Souvenir français  à la mémoire des Français libres de Hong Kong. Bien que géré par la Commission des sépultures militaires du Commonwealth (CWGC), le cimetière de Stanley est assez différent du modèle classique et n’en est que plus intéressant. Malheureusement, il domine de moins en moins la mer pourtant toute proche, des immeubles l’ayant peu à peu entouré.

Spectacle fréquent dans les jardins : des auracaria heterophylla (dits improprement "pins de Norfolk"), évocateurs du Pacifique sud ; un bain de soleil sans distanciation socialeSpectacle fréquent dans les jardins : des auracaria heterophylla (dits improprement "pins de Norfolk"), évocateurs du Pacifique sud ; un bain de soleil sans distanciation sociale

Spectacle fréquent dans les jardins : des auracaria heterophylla (dits improprement "pins de Norfolk"), évocateurs du Pacifique sud ; un bain de soleil sans distanciation sociale

Dans le parc d'Aberdeen, au sud du PicDans le parc d'Aberdeen, au sud du Pic
Dans le parc d'Aberdeen, au sud du PicDans le parc d'Aberdeen, au sud du Pic

Dans le parc d'Aberdeen, au sud du Pic

La concentration extrême du bâti a une contrepartie heureuse : une bonne partie de l’île de Hong Kong est constituée de parcs où la forêt tropicale a subsisté et même a été recréée, car l’ile était peu boisée au début de la colonisation britannique. De nombreux sentiers de randonnée permettent de parcourir ces parcs en tous sens et les Hongkongais ne s’en privent pas. Il faut juste ne pas craindre la chaleur humide et les fortes pentes.

*     *     *

Visiter Hong Kong en 2020 ne peut être une expérience ordinaire alors que Hong Kong traverse une triple crise, sanitaire, économique et politique.

La crise sanitaire, c’est d’abord le port obligatoire et généralisé du masque. Tout le monde, sans exception, porte le masque en ville et il semble que cela ait beaucoup joué dans le contrôle de la pandémie. La vérité oblige à dire que la discipline se relâche en forêt, sur les sentiers de randonnée, où son port est particulièrement pénible du fait de la chaleur et du dénivelé. Beaucoup d’installations de plein air sont actuellement fermées, les plages en particulier.

Les restaurants ferment à 18 heures. Les autorités avaient décidé de les fermer entièrement. Elles ont dû reculer deux jours plus tard, tant la mesure est mal passée. Beaucoup de Hongkongais ne cuisinent pas chez eux, faute de place (et même de cuisine), d’habitude ou de goût. Résultat : les achats de repas à emporter sont massifs et la ville croule sous les déchets de plastique, si nocifs pour l’environnement.

La crise économique, dure pour les Hongkongais, a pour conséquence le départ des touristes dont l’immense majorité venait de Chine continentale. Pour les très rares visiteurs qui restent, c’est sans doute l’occasion de découvrir une ville plus paisible, authentique, retrouvée par ses habitants.

En haut : un panneau gouvernemental fait la promotion de la loi sur la sécurité nationale en vigueur depuis le 30 juin ; en dessous, des appels à y résister (à gauche, devant le consulat britannique, avec l'Union Jack).
En haut : un panneau gouvernemental fait la promotion de la loi sur la sécurité nationale en vigueur depuis le 30 juin ; en dessous, des appels à y résister (à gauche, devant le consulat britannique, avec l'Union Jack).En haut : un panneau gouvernemental fait la promotion de la loi sur la sécurité nationale en vigueur depuis le 30 juin ; en dessous, des appels à y résister (à gauche, devant le consulat britannique, avec l'Union Jack).

En haut : un panneau gouvernemental fait la promotion de la loi sur la sécurité nationale en vigueur depuis le 30 juin ; en dessous, des appels à y résister (à gauche, devant le consulat britannique, avec l'Union Jack).

La crise politique n’est plus très visible depuis que les grandes manifestations, parfois très violentes, des dernières années ont pris fin. Pourtant, elle est bien dans les esprits et dans les média. On en trouve parfois la trace discrète au coin d’une rue, vite effacée.

Les anciennes armoiries de Hong Kong (1959 - 1997) : deux jonques, le lion britannique et le dragon chinois; l'emblème de Hong Kong depuis 1997 représente une fleur de bauhinia stylisée avec l'inscription en caractères chois traditionnels : "Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine (photo Alamy)Les anciennes armoiries de Hong Kong (1959 - 1997) : deux jonques, le lion britannique et le dragon chinois; l'emblème de Hong Kong depuis 1997 représente une fleur de bauhinia stylisée avec l'inscription en caractères chois traditionnels : "Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine (photo Alamy)

Les anciennes armoiries de Hong Kong (1959 - 1997) : deux jonques, le lion britannique et le dragon chinois; l'emblème de Hong Kong depuis 1997 représente une fleur de bauhinia stylisée avec l'inscription en caractères chois traditionnels : "Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine (photo Alamy)

Tramway et autobus à impériales "so British"; une voiture à doubles plaques de Hong Kong et de la province du Guangdong : indispensable pour circuler entre Hong Kong et la Chine continentale. Tramway et autobus à impériales "so British"; une voiture à doubles plaques de Hong Kong et de la province du Guangdong : indispensable pour circuler entre Hong Kong et la Chine continentale. Tramway et autobus à impériales "so British"; une voiture à doubles plaques de Hong Kong et de la province du Guangdong : indispensable pour circuler entre Hong Kong et la Chine continentale.

Tramway et autobus à impériales "so British"; une voiture à doubles plaques de Hong Kong et de la province du Guangdong : indispensable pour circuler entre Hong Kong et la Chine continentale.

Hong Kong va-t-elle devenir une ville de Chine du sud comme les autres ? La question est aujourd’hui posée. La normalisation, déjà en marche avant la rétrocession de 1997, s’est fortement accélérée cette année.

(en haut) la résidence officielle du chef de l'exécutif de Hong Kong ;  (en bas) les anciennes "Prince of Wales barracks" de l'armée britannique servent aujourd'hui de siège pour l'Armée populaire de libération à Hong Kong ; un spectacle aujourd'hui fréquent : les drapeaux hongkongais et chinois côte à côte (le drapeau national un peu plus grand et un peu plus haut) ; les deux drapeaux sont à côté du monument à la fleur de bauhinia, emblème de la Région administrative spéciale.
(en haut) la résidence officielle du chef de l'exécutif de Hong Kong ;  (en bas) les anciennes "Prince of Wales barracks" de l'armée britannique servent aujourd'hui de siège pour l'Armée populaire de libération à Hong Kong ; un spectacle aujourd'hui fréquent : les drapeaux hongkongais et chinois côte à côte (le drapeau national un peu plus grand et un peu plus haut) ; les deux drapeaux sont à côté du monument à la fleur de bauhinia, emblème de la Région administrative spéciale.(en haut) la résidence officielle du chef de l'exécutif de Hong Kong ;  (en bas) les anciennes "Prince of Wales barracks" de l'armée britannique servent aujourd'hui de siège pour l'Armée populaire de libération à Hong Kong ; un spectacle aujourd'hui fréquent : les drapeaux hongkongais et chinois côte à côte (le drapeau national un peu plus grand et un peu plus haut) ; les deux drapeaux sont à côté du monument à la fleur de bauhinia, emblème de la Région administrative spéciale.

(en haut) la résidence officielle du chef de l'exécutif de Hong Kong ; (en bas) les anciennes "Prince of Wales barracks" de l'armée britannique servent aujourd'hui de siège pour l'Armée populaire de libération à Hong Kong ; un spectacle aujourd'hui fréquent : les drapeaux hongkongais et chinois côte à côte (le drapeau national un peu plus grand et un peu plus haut) ; les deux drapeaux sont à côté du monument à la fleur de bauhinia, emblème de la Région administrative spéciale.

Mais il reste bien des choses différentes qui vont de l’écriture – les caractères chinois traditionnels alors que ceux du continent sont simplifiés – aux arts, à l’existence de communautés minuscules mais influentes – des Sikhs, des Parsis comme à Bombay, des Juifs sépharades … - aux media – oui, encore aujourd’hui – en passant par une monnaie différente et … la conduite à gauche. Beaucoup de choses diffèrent de la Chine continentale, dont certaines peuvent sembler secondaires mais qui viennent d’un siècle et demi d’une histoire séparée. Une ville chinoise, Hong Kong l’est depuis l'origine malgré sa dimension internationale. Une ville qui vit de la Chine, oui et depuis longtemps. Une ville chinoise comme les autres ? Sans doute pas, ou pas entièrement, et pas de sitôt.

Hong Kong, été 2020
Hong Kong, été 2020

Publié dans Nouvelles de Pékin

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