A Efaté
Port Vila (168° 19’ E, 17° 44’ S, 50 000 habitants) ville principale (et unique) de l’île d’Efaté et capitale du Vanuatu, est une petite ville, presque une ville à la campagne. Elle s’est appelée naguère Franceville – c’est bien loin - et est souvent abrégée familièrement en « Vila ». Un site archéologique proche de la ville atteste d’une culture lapita vieille de 3 000 ans.
Son site est son principal attrait : construite sur une colline escarpée, dominant une baie et entourée presque de toutes parts de bras de mer qui offrent des vues de cartes postales presque au cœur de la ville.
Le front de mer et quelques rues commerçantes accueillent les touristes, souvent australiens, néo-zélandais ou néo-calédoniens (Nouméa est à 500 km), arrivés par avion ou sur leurs yachts. Quelques quartiers de villas et des bâtiments publics en plus ou moins bon état. Un marché animé et de nombreux commerces tenus par des commençants chinois. De très nombreuses inscriptions en chinois un peu partout et beaucoup d’agences immobilières qui visent la clientèle chinoise. Plus que les autres capitales du Pacifique, Port Vila vit à l’heure de la Chine.
Une ancre de l'Astrolabe, le navire amiral de Lapérouse qui sombra à Vanikoro (Salomon) en 1788 - un chaudron de baleinier, jadis utilisé pour faire fondre la graisse des cétacés
Veillez à la sécurité routière ("rod sefti"). Avis au public : il est interdit ("Tabu") de fumer, de boire de l'alcool ou du kava (boisson euphorisante poivrée très répandue) dans le parc.
L’anglais est largement parlé et compris, le français est minoritaire mais assez répandu. La langue véhiculaire est le bichelamar, qui rappelle le tok pisin de Papouasie Nouvelle-Guinée : une base lexicale anglaise écrite phonétiquement et combinée avec des mots locaux. Les inscriptions en ville se comprennent facilement.
Sorti de Port Vila, la seule véritable route fait le tour de l’île sur 122 km. La côte ouest est la plus peuplée et la plus touristique avec plusieurs villages, quelques plages et de petites îles à quelques encablures. Quelques traces de la guerre du Pacifique – un ancien aérodrome, quelques épaves - bien que celle-ci ne soit pas arrivée jusqu’aux Nouvelles Hébrides, protégées comme la Nouvelle Calédonie voisine par une importante présence américaine.
Au nord de l’île, face aux îles Nguna et Pele, la côte devient plus sauvage avec des roches déchiquetées sur lesquelles viennent se briser les vagues du large.
La côte orientale est presque déserte mais c’est une zone agricole : des cocoteraies et de vastes pâturages sur lequel les bovins ont tout l’espace qu’ils peuvent souhaiter. Ici, l’agriculture est presque entièrement organique et l’élevage est une ressource importante. Le tourisme est une ressource importante.
Au sud d'Eton : vaches charolaises et limousines; le boeuf du Vanuatu est réputé; la plupart des éleveurs sont français.
Des arbres parfois spectaculaires par leur forme ou leurs dimensions
Efaté n’est pas l’ile la plus prisée des voyageurs – Santo au nord et Tanna au sud sont réputées plus spectaculaires – mais c’est un séjour plutôt agréable que la gentillesse des habitants rend très accueillant.