Au plateau de Dogny
Le plateau de Dogny est perché sur la chaine de montagnes qui traverse la Grande terre sur toute sa longueur, près du village de Sarraméa, en province sud. C’est un lieu ancien de passage des tribus qui traversaient l’île d’une côte à l’autre. Une cérémonie catholique y fut organisée pour réconcilier l’Eglise avec les Kanak après la révolte qui ensanglanta la Nouvelle-Calédonie en 1878.
Le sentier de randonnées, balisé en jaune et très bien frayé, part de l’hôtel Evasion (alt. 94 m), au bout de la route, après Sarraméa. En ce mois de juin, il fait un temps gris, frais et sec, qui facilite beaucoup la marche. Dans ces conditions, l’ascension commencée à 6 h 45 dure 1 h 55 et ne pose aucune difficulté. Il en irait sans doute différemment après la pluie car le sentier serait très glissant.
Le rebord occidental du plateau (alt. 920 m) est atteint à 8 h 40. Belle vue sur la côte ouest. De là, un sentier toujours très bien tracé et balisé, permet de faire le tour du plateau en presque trois heures. Quelque portions sont herbues ou en végétation rase mais l’essentiel se fait dans la forêt. Ce plateau est loin d’être plat, on y monte et descend sans arrêt. Il faut passer de nombreux creeks, parfois cheminer dedans ce qui est sans doute difficile par temps de pluie.
La forêt est très belle mais elle semble peu habitée : quelques oiseaux entendus et aperçus. Les randonneurs sont très peu nombreux en ce dimanche de vacances scolaires : j’en croise à peine dix dans la journée. Le sentier est parfaitement propre, pas un déchet ne traîne.
Du point culminant, à 1065 m, on domine la chaine centrale et les deux côtes sont bien visibles. La vue n’est en revanche pas assez dégagée pour apercevoir Maré, aux îles Loyauté, ce qui est parfois possible.
Le retour se fait en 1 h 30, par le chemin de montée. Je retrouve Sarraméa à 13 h 35.
Très belle excursion, exceptionnelle même pour ses vues dégagées en quelques points et pour sa belle forêt le reste du temps.
Voir aussi le journal quotidien du voyage.