Bloc-notes de voyages - 2019
Suite du Bloc-notes de voyages 2018 et des précédents depuis 2014. Nous rendons compte ici brièvement des voyages qui ne nous semblent pas justifier un article spécifique.
Nous sommes allés cette année :
- à Tahiti et Moorea du 13 au 19 janvier.
Papeete (149° 34'O, 17° 32'S) est souvent décrite comme une ville sans grand intérêt pour le touriste. De fait, son site n'est pas spectaculaire, encore que l'on puisse prendre de belles vues en s'élevant un peu car la montagne est toute proche. Sa croissance très rapide dans les années 1960 s'est faite sans grand souci d'urbanisme et dans un style - ou une absence de style - bien éloignés du mode de vie traditionnel des îles.
Le Papeete officiel, de la mairie à la présidence de Polynésie. Moderne, le Haut Commissariat (préfecture) séduit par son grand mur végétal.
A condition de ne pas se décourager trop vite, le visiteur découvrira cependant nombre de bâtiments dignes d'intérêt, qu'il s'agisse de bâtiments officiels plus ou moins anciens ou de maisons particulières qui évoquent le style colonial.
L'amateur d'histoire constatera que la mémoire des deux guerres mondiales est loin d'être oubliée : la Grande Guerre a marqué les esprits avec le bombardement de la ville par la marine allemande le 22 septembre 1914 et l'odyssée des poilus tahitiens sur le front occidental et le front d'orient, que nous connaissons bien aujourd'hui grâce à l'historien local Jean-Christophe Shigetomi. La Seconde Guerre mondiale est aussi bien présente à travers les Français libres et la bataillon du Pacifique.
Une courte excursion au mont Faiere, sur un terrain militaire, permet de se recueillir devant la stèle de Milan Rastislav Štefánik (1880 - 1919). C'est en effet ici que l'astronome et général slovaque et français - auquel un véritable culte est rendu en Slovaquie, voir notre bloc-notes 2017 - était venu faire de l'observation astronomique. Le 4 mai, Slovaques, Tchèques et Français commémoreront le centenaire de sa mort.
Aux grands hommes, la Polynésie reconnaissante : de Bougainville, venu à Tahiti en 1768, à ... Jacques Chirac
L'art urbain est partout en ville au point que un festival international d’art urbain contemporain "Ono’u" lui est consacré depuis 2014 (voir l'article de Tahiti le Blog de février 2018). Des bâtiments publics aux humbles transformateurs électriques, un vrai régal pour la promeneur, comme à Yogyakarta que nous vous racontions en 2016, mais en plus doux, sans la violence graphique des graffitis de Java.
Papeete mérite largement une journée de visite.
La côte nord de Moorea est profondément échancrée par deux baies célèbres : la baie de Cook (mal nommée car le navigateur n'y a pas fait relâche) et la baie d'Opunohu. La seconde, jadis très peuplée, comporte des sites archéologiques importants.
Retour à Tahiti et départ pour un tour de la grande île (Tahiti Nui) dans le sens des aiguilles d'une montre.
La baie de Vairao, sur la côte sud. C'est le meilleur port naturel pour les grands navires, dont jadis le "France".
Après une incursion dans ce qu'on appelle ici la presqu'île, retour vers Papeete par la côte est de Tahiti Nui. C'est une côte beaucoup plus sauvage où la montagne et la forêt arrivent jusqu'à la mer. Pas de lagon ici : la houle du grand large vient battre la route côtière pour le bonheur des surfers.
La baie de Matavai, 8km à l'est de Papeete. Lieu historique puisque Samuel Wallis, Louis-Antoine de Bougainville et James Cook y ont fait relâche de 1767 à 1777. Ce fut la première rencontre entre l'Europe et la Polynésie.
Au même moment à Chennai, du 18 au 29 janvier. Un séjour familial comme les années précédentes, qui permet de profiter de la plage, des fleurs et de tous les agréments de l'Inde du sud en hiver.
La tour de l'horloge à Apia (photo 1), dédiée aux Samoans qui ont combattu aux côtés des alliés pendant la Première Guerre mondiale. Les Samoa occidentales étaient allemandes jusqu'en 1914.
- à Apia du 20 au 23 janvier;
La capitale des Samoa (171° 45'O, 13° 50'S), sur l'île d' 'Upolu, est une petite ville pas vraiment touristique. Il y pleut beaucoup à cette période de l'année. En cherchant bien, on y trouve tout de même quelques sites et bâtiments dignes d'intérêt.
A Suva (Fidji), déjà visitée en 2018, du 23 au 25 janvier.
A Mata Utu (Wallis), du 25 au 28 janvier.
Le chef-lieu du territoire de Wallis et Futuna (176° 10'O, 13° 17'S) est une très petite ville. On y trouve cependant les bâtiments administratifs, la cathédrale et le palais royal (reconnaissable par son toit rouge) où réside le Lavelua (roi) de Wallis.
La cathédrale Notre Dame du bon espoir à Mata Utu, recontruite en basalte et en corail de 1952 à 1959 ; plusieurs rois et évêques y sont enterrés.
Wallis et Futuna multiplient les singularités, à commencer par le rôle des chefferies coutumières et leurs trois rois reconnus par la République.
Evangélisées par les pères maristes au 19ème siècle, Wallis et Futuna demeurent des terres catholiques, cas presque unique en Océanie. L'île d'Uvéa (Wallis) compte quatre paroisses et pas moins de 21 églises et chapelles. Ces "chapelles", le plus souvent construites en basalte, sont souvent imposantes, chaque village mettant un point d'honneur à avoir la sienne, même si la chapelle du village voisin est distante de quelques mètres.
La résidence de Talietumu est la structure la mieux conservée du fort de Kolonui. Construit par une famille royale venue de Tonga au 15ème siècle, ce fort très vaste (3km de remparts avec de nombreux postes de guet) comprend un mala'e, espace de cérémonies et de lâcher de pigeons visible ici, et des espaces de vie et d'habitation. Plusieurs forts tongiens étaient reliés par des chemins de pierre basaltique aujourd'hui plus ou moins enfouis sous la végétation. Ces chemins fortifiés permettaient de se déplacer en sécurité et aux nobles de se mouvoir en étant toujours plus élevés que les roturiers.
Le lac Lalolalo, cercle de 400 m de diamètre, est le plus spectaculaire des lacs de cratères de Wallis. Il est connu pour ses eaux vertes, sa profondeur supérieure à 80 mètres, ses anguilles qui habitent le fond et ... les munitions déversées par l'armée américaine pendant la guerre du Pacifique.
Départ en bateau du sud-ouest d'Uvéa. Traversée du lagon vers le sud-sud-est en doublant l'îlot Nukutapu et l'île Nukuatea.
Après vingt minutes de traversée, on acoste à l'îlot de Fenuafo'ou, à proximité de l'une des passes qui donnent accès à la haute mer. Alors que les eaux côtières du lagon sont polluées par les habitations et surtout l'élevage des porcs - très ancré dans la coutume - les îlots offrent une eau parfaite. Attention au soleil, cependant, car il est sans pitié.
A Nadi (Fidji) le 28 janvier. Il pleuvait tant que même la grenouille cherchait un abri.
A Canberra du 29 au 31 janvier, dont j'ai retrouvé avec plaisir la verdure, les lacs et les larges avenues. Ma dernière visite remontait à 2004.
A Sydney le 1er février. Ma première visite remontait à trente ans. Dans certaines rues, le voyageur pourrait se croire à Manhattan. Mais les monuments historiques, de facture très britannique, sont nombreux dans le quartier central et le mélange du neuf et de l'ancien est assez heureux.
A Canton, le 2 février. Voir l'article séparé sur cette journée de visite.
Papeete : la cathédrale Notre dame de l'Immaculée conception, les jardins de la Reine, site historique au centre dela ville
A Tahiti et Moorea, pour la deuxième fois, du 24 février au 2 mars.
En Nouvelle-Calédonie le 3 mars, par un temps très couvert juste après le passage de la tempête Oma.
A Tokyo du 4 au 6 mars. La ville est immense mais on y trouve quelques havres de calme et de verdure.
Et, pour achever ce tour du monde, un survol de la mer de Barents et du nord de la Sibérie, le 6 mars.
En Nouvelle Calédonie à nouveau, du 14 au 29 juin. Trois articles relatent ce voyage :
ainsi que le journal quotidien du voyage.
Quelques heures au Japon, le 29 juin. Le temps d'admirer de belles rizières dans la préfecture de Chiba et d'une courte promenade dans Tokyo, sous la pluie hélas.
Prendre le train au Japon est une affaire sérieuse. Pas question d'attendre n'importe où sur le quai. Le voyageur doit faire la queue dans la file précise désignée pour son train. Le train s'arrêtera au décimètre près à l'endroit prévu, les portes s'ouvriront juste devant la file d'attente afin que les voyageurs puissent monter en bon ordre. Cette organisation peut surprendre l'étranger de passage mais elle n'est pas inutile vu les foules aux heures de pointe. Plus d'une gare étrangère gagnerait à adopter ce système.
Le palais Deoksu (de la longévité vertueuse) de Séoul, la porte Gwangmyeong (光明門, porte de la lumière)
En Corée du sud (Séoul et Songdo) le 6 août, pour revoir (après novembre 2015 et octobre 2018) quelques images de contraste entre le neuf et l'ancien.
Nadi, sur la côte ouest de Viti Levu (Fidji, vue aérienne); trajets en petit avion de Nadi à Nausori, près de Suva, et de Nausori à l'île de Taveuni
A Fidji à trois reprises (donc avec deux interruptions) du 7 août au 9 septembre. Trois articles en rendent compte :
Suva, la capitale (déjà visitée en octobre 2018 et en janvier 2019) n'a pas très bonne réputation, peut-être parce qu'il y pleut tout le temps. Quelques bâtiments plus ou moins historiques peuvent néanmoins intéresser le visiteur.
Les vols entre les îles, dans de petits avions, offrent de très belles vues sur les lagons et leurs barrières de corail
A l'ouest de Viti Levu, la région de Nadi (prononcer :"Nandi") et de Lautoka est la région sucrière par excellence et celle qui concentre le plus grand nombre de Fidjiens d'origine indienne. Les Britanniques avaient fait venir quelque 60 000 Indiens pour travailler dans les plantions de canne. Ces travailleurs étaient "sous contrat" . Cette forme de servitude est connue en anglais sous le nom de indentured labour et à Fidji sous le nom de girmit, déformation de agreement. Ces Indiens ont été libérés au début du 20ème siècle. La majorité ont fait souche.
A Lautoka on peut voir l'usine de traitement des cannes inaugurée en 1903 (et les camions qui font la queue pour décharger), une distillerie et le port sucrier avec son tapis roulant qui relie l'usine au quai de chargement. Le tout semble assez vétuste. La Colonial Sugar Refining Company s'est retirée et a cédé ses actifs à l'Etat fidjien en 1974.
Le petit train sucrier à voie étroite est encore utilisé entre Nadi et Lautoka à la saison de la coupe, en complément des camions chargé de cannes. En revanche, le train Pasinjar (déformation de passengers) a cessé de fonctionner au départ de la CSR en 1974. Il était pourtant très apprécié, car gratuit (voir photo 3 ci-dessus et notre article connexe sur le train sucrier de la côte de corail, sur la côte sud de Viti Levu).
La presqu'île de Denarau, proche de Nadi, est un haut lieu du tourisme à Fidji. La plage est assez belle, mais c'est un ghetto touristique parfait, totalement coupé des villages qui l'entourent. J'ai très vite pris la fuite pour aller marcher sur la plage plus au sud. Celle-ci est déserte car les touristes restent confinés dans leurs resorts. Mais il est à craindre que les mangroves qui subsistent à proximité soient bientôt dévastées par l'extension en cours de la zone touristique.
A Funafuti (Tuvalu), du 13 au 16 août. Voyez l'article précité qui relate ce séjour. Se rendre à Funafuti n'est pas toujours simple mais nous avons reçu l'aide secourable de l'armée de l'air australienne.
A Apia (Samoa), pour la deuxième fois cette année, du 28 août au 7 septembre.
La tour de l'horloge, qui commémore les combattants samoans de la Première Guerre mondiale, a été repeinte en bleu et rouge à l'occasion des jeux du Pacifique, qui ont été le temps fort de 2019. Elle était blanche auparavant (voir plus haut, photo prise en janvier). Est-ce très heureux ?
Disputée naguère entre les Allemands, les Britanniques, les Américains et les Néo-zélandais, Apia compte de nombreux monuments commémoratifs : allemands (photos 1 et 2), britanniques, américains, et à la mémoire des combattants samoans des deux guerres mondiales et de l'indépendance.
La réserve naturelle du lac Lanoto'o. Belle marche en forêt si l'on ne craint pas de se salir les pieds.
A Suva (Fidji) du 11 au 15 et du 25 au 29 novembre. A chaque fois il faut arriver et partir de Nadi, à l'ouest de Viti Levu, et prendre un vol de 30 mn de et vers Suva. Au total, je suis allé sept fois à Fidji cette année.
Dans l'île d'Efate, au Vanuatu, du 15 au 19 novembre. Séjour principalement passé à Port Vila, la capitale, mais avec un tour de l'île dominical. Voyez l'article qui le raconte.
En Nouvelle-Calédonie du 20 au 25 novembre, avec une belle excursion au parc de la rivière bleue, près de Yaté.
A Tahiti et Moorea, pour la troisième fois, du 29 novembre au 4 décembre. Comme on change de date au milieu du Pacifique, j'ai eu deux journées du 29 novembre, la première à Fidji et dans l'avion, la seconde à Tahiti.
Autour de Moorea : les plages de la côte nord, la dent de requin vue du nord et de l'ouest, l'église du Sacré Coeur à Haapiti sur la côte ouest
Du plus près au plus loin : Arue, Pirae, Papeete et Moorea, vus de la pointe de Mahiva, sur la côte nord de Tahiti
Excursion sur la côte nord de Tahiti, le 1er décembre, sur la route circulaire déjà empruntée en janvier.
La pointe Vénus à Mahina : Cook y est venu observer (sans grand succès car ses instruments étaient peu précis) le transit de Vénus en 1769. Le HMS Bounty commandée par le Capitaine Bligh y a fait relâche en 1788, peu avant la mutinerie qui l'a rendu célèbre. Le phare fut construit en 1866.
La côte nord entre Mahiva et Papenoo. Pas de lagon, les vagues viennent battre le basalte pour le bonheur des surfeurs.
Sur le port de pêche de Papeete au petit matin. Pas de chalutiers en Polynésie. Les thoniers construits sur place pêchent à la palangre et respectent la ressource. Les thons sont congelés à bord et partent vers Tokyo, New York et Rungis.