Xiahe

Publié le 15 mai 1997 par Ding

Le monastère de Labrang à Xiahe (Gansu)

Rédigé et mis en ligne en décembre 2016

Deuxième excursion dans les zones tibétaines (selon l’expression utilisée en Chine) en mai 1997, au sud du Gansu (préfecture autonome tibétaine de Gannan). Une longue journée de route en partant de Lanzhou, la capitale provinciale, conduit d’abord à Linxia, en pays hui (chinois musulman), et de là à Xiahe (102° 31’E, 35° 12’N, alt. 2 950 m). Le peuplement de Xiahe est à vrai dire pour partie musulman et pour partie tibétain, comme il est fréquent sur le plateau.

La prairie de Sangke

Sitôt arrivé, je me procure un vélo et poursuis ma route vers le sud-ouest sur 10 km, jusqu’à la prairie de Sangke, à un peu plus 3 000 m (avec une rencontre imprévue en chemin, racontée dans notre journal du 13 juin 2012). Sangke était, en 1996, une vase prairie dans un cirque de montagnes, irriguée par la rivière Daxia, où l’on ressentait pleinement la solitudes des hauts plateaux, même si des Tibétains nomades y venaient avec leurs troupeaux.

Village entre Sangke et Xiahe

C’était un bel endroit, verdoyant en contraste avec un pays généralement aride, que j’ai eu la chance de découvrir alors qu’il était encore temps. Quinze ans plus tard, tout avait changé et Sangke était ravagé par le tourisme (voir journal précité).

Au monastère de Labrang

Situé sur le rebord est du plateau tibétain, le monastère de Labrang est l’un des plus importants du bouddhisme tibétain. Si les touristes y étaient rares à l’époque, les pèlerins y étaient nombreux, certains ayant parcouru de très longues distances à pied pour s’y rendre et accomplir la parcours circulaire rituel en se prosternant devant les statues du Bouddha et en faisant tourner les moulins à prières. Xiahe semblait bien paisible lors de cette première visite, mais des troubles s’y sont produits à plusieurs reprises depuis lors, avant et depuis ma deuxième visite (juin 2012).