De grands trains à Paris
Les lecteurs assidus de ce blog savent que nous aimons les trains.
Les voyages en train d’abord, surtout lorsqu’il s’agit de ces trains de légende dont le nom fait encore rêver – ou fait plus que jamais rêver à l’ère des transports aériens de masse. La Bagdadbahn à travers l’Anatolie en 1979, le Chemin de fer Congo Océan à travers les jungles du Mayombe, l’ex-chemin de fer français du Yunnan – désaffecté depuis hélas - avec ses minorités ethniques en costume, les "trains jouet" de Simla et de Darjeeling, les trains vétustes de Sumatra et de Java, le transsibérien et le transmongolien, le lac de Zhenzhu et son cañon ferroviaire et bien d'autres : nous leur devons plusieurs de nos plus beaux voyages.
A Perm (Russie), à Zamyn Uud (Mongolie), au Qinghai sur le plateau tibétain, à Darjeeling (Inde), à Yogyakarta (Indonésie)
Nos lecteurs savent aussi que nous ne dédaignons pas les musées ferroviaires : ceux de Pékin – il y en a deux –, celui de New Delhi que nous avons vu et revu, celui de Mysore visité en décembre 2013, , celui d'Ambarawa (Java central) avec ses locos vapeur, le charmant petit musée de Sospel et bien d’autres. Nous avions bien aimé, en 2014, l’exposition « il était une fois l’Orient Express » avec ses locomotives et ses wagons de la grande époque exposés en plein Paris.
Aussi ne pouvions nous manquer l’exposition « Grand Train » , que l’on peut visiter depuis mai et jusqu’en octobre dans l’ancien dépôt de la Chapelle. Ces ateliers d’entretien, désaffectés en 2014, sont un espace d’exposition et de détente, où des ruches et des jardins partagés ont trouvé leur place sur les anciens rails.
Les amoureux de la vapeur resteront un peu sur leur faim, puisqu’une seule locomotive est exposée. La plupart des motrices sont Diesel ou électriques des années 1950 et 1960, si évocatrices de cette époque déjà lointaine où le TGV n'existait pas.
Le Capitole, reconnaissable à sa motrice et à ses wagons rouge, reliait Paris à Toulouse à 200 km/h. Une performance remarquable pour l'époque.
Le Trans Europe Express "le Mistral" reliait Paris à Nice avec ses wagons de première classe, ses deux voitures restaurant qui pouvaient servir 248 repas entre Paris et Lyon, son coiffeur. C'était le train de prestige par excellence de la SNCF. Les TEE "le Rhodanien" et "le Lyonnais" le complétaient mais seul le "Mistral" roulait jusqu'à Nice. Ses voitures métallisées, luxueuses pour l'époque, semblent bien fatiguées aujourd'hui.
Bien différent était l'autorail Decauville de la "ligne de Veynes" que nous avons pris bien des fois au départ de Grenoble.
Des trains de rêve, des trains pour rêver. L'exposition @grandtrain est visible jusqu'au 16 octobre au dépôt de la Chapelle, 26ter rue Ordener, Paris 18ème.